20/12/2008

Yann et Marc: exceptionnels!!

Yann Elies est donc en route vers Fremantle sur une frégate australienne de 80m de long avec 100 marins à bord dont une équipe médicale dépêchée spécialement pour prendre soin de lui.
On peut se dire sans détour qu'il est sauf, et que ses blessures seront soignées correctement.
Au delà des souffrances intolérables qu'il a pu endurer, Yann est un héros exceptionnel de ce Vendée Globe. Certes sa course se termine là, bien trop tôt; mais alors qu'il était à l'avant de son bateau la jambe "démantibulée", les cotes abîmées, il a su trouver les ressources physiques et psychologiques pour retrouver sa cabine - au prix d'efforts et de douleurs difficilement imaginables. Une fois à l'abri, il a aussi gardé un peu de lucidité pour mettre son bateau à la cape dans la direction qui l'éloigne du danger des mers australes: vers le Nord.
Ensuite, l'attente... Le traineau plein de bouffe et de médicaments pour le soulager est à 2m de lui et il ne peut pas bouger pour l'atteindre...
Le téléphone satellite fonctionne, il appelle au secours, c'est bien là la seule chose à faire: un médecin, son équipe technique.
Exceptionnel par son attitude et ses réflexes face à une situation elle aussi exceptionnelle, il a réagi en marin.
Marc Guillemot a été aussi exceptionnel, non pas parce qu'il s'est dérouté (le contraire eût été exceptionnel), mais parce qu'il savait que sa tâche reposait entièrement sur lui et non le réconfort possible de son bateau. Pas de manœuvre à la limite du possible, pas de vitesse extravagante, non être là comme on veille un blessé sur le bord de la route.
Moi je trouve ça énorme!
En plus de manœuvrer son propre bateau, et gérer sa barque (sommeil, etc...) il a dû se creuser la tête pour trouver des mots et des attitudes dans le seul but de réconforter Yann pendant 2 jours!
Le gars vient de passer 40 jours à ne penser qu'à lui, qu'à sa course et d'un instant à l'autre il passe du mode skipper professionnel au mode "assistance à personne en danger". Je trouve que c'est très fort!
Je me demande d'ailleurs si cet aspect ne fait pas partie du bagage de tout skipper. Probablement, et probablement de tout un chacun en fait.
Lors de l'abordage de la marine australienne sur "Generali" Marc était au téléphone avec la direction de course, à la vhf avec la frégate, et à la caméra pour enregistrer la scène! sans compter la manoeuvre de Safran pour être proche avec le bon angle pour une bonne prise de vue...Tel le reporter de guerre!
Il peut être content de lui car en plus de l'émotion provoquée par la situation elle même, il a fait ce qu'il fallait pour nous la faire vivre en direct, nous dans notre maison tranquillement installés.
Merci Marc!

07/12/2008

L'hiver à Brest, la navigation virtuelle c'est le pied!

Comment naviguer l'hiver sans se geler, alors qu'on est en Bretagne? Nous sommes nombreux à avoir choisi le Vendée Globe Virtuel!
Toute la rade de Brest doit être sur l'eau virtuelle d'ailleurs car nous nous sommes retrouvés certains d'entre nous.
Marrant de passer les portes quasiment en même temps que les réels, on subi le même genre de vent, sauf que pas d'icebergs, s'il fait froid on rajoute une bûche dans la cheminée!
Par contre comme dans le vrai, chacun navigue à son rythme. Celui qui vient souvent régler son bateau prend l'avantage; mais gare aux mauvais choix de trajectoire! La sanction se compte en milliers de places!
Pour avoir trainer récemment sur les pontons du Moulin Blanc, je me suis aperçu que quasiment tous les plaisanciers/régatiers du coin non contents de se tirer la bourre toute l'année sur l'eau, continuent de s'étriper sur le Vendée Globe!
J'ignore qui est le meilleur de la rade en ce moment, quelqu'un a-t-il une idée?
Plus de 180 000 coureurs, on est une tripotée à se chamailler autour de la 2ième porte.

Pour certains le classement est une affaire de vie ou de mort, pour d'autres c'est plutôt le marquage d'untel ou les belles trajectoires qui comptent.
On a tous un point commun: on va tous au même endroit!
Bon vent!

03/11/2008

La Toussaint en famille en bateau.

A la base ce Week end de Toussaint ne motivait pas à proprement parlé les foules. Pensez donc 2 jours en bateau en Bretagne sous la pluie probable à cette époque, il fallait trouver des arguments pour engager les enfants dans "l'aventure".
Les enfants c'est comme ça: il faut qu'ils s'amusent, c'est normal. Les parents c'est pareil. Ou plutôt les papas, car les mamans elles, préfèrent rester au chaud... On va pas les critiquer, on va seulement les comprendre!
Jean-Guillem avait trouvé un bateau de 12m (Gib Sea 422) propriété d'un cousin (Henry Destremau) à Arzal qui acceptait de nous le prêter pour l'occasion.
L'équipage de "Vegemite" était de la partie et le plan s'annonçait comme suit:
Nous partions de Gouesnou pour Arzal en faisant un "petit" crochet par Paimpol histoire de récupérer Mathilde et Maylïs. 5 places dans la voiture, Louise victime de complications digestives passagères, c'est dans cet équipage que nous arrivâmes à destination sous la pluie et les bourrasques d'un nordet mordant. Jean-Guillem atterrissait de Marseille à Nantes dans la soirée et se voyait quelques minutes après nous en arrivant au port. Il était aux environs de minuit quand même.
Le chargement des bagages et de la bouffe en quantité importante pour ne pas dire extravagante se passa sans incident. Les duvets et couvertures accompagnés de quelques grosses chaussettes plus de polaires furent jugées forts commodes pour la lutte contre le froid dans ce bateau. Bref, tout le monde dort malgré les drisses qui claquent, les amarres qui grincent, le clapot qui clapotte.
Le reveil est tranquille, pas pressé, vu que dehors il tombe des hallebardes. Le vent a certes molli mais il ne fait pas bon mettre le nez dehors. Ah au fait .... pas de gaz... Notre connaissance des yachts de production nous dicte la logique même: la bouteille est dehors dans son compartiment. JG s'y colle, enfile son impressionnante veste de quart et part combattre les éléments à la recherche de la vanne synonyme de lait chaud, caoua et le reste. Il y a 4 coffres cadenassés dans le cockpit...Armé du trousseau de clés adéquat, il espère se débarrasser de la corvée dès le premier coffre. Eh non. Le deuxième peut-être? non plus... Bon c'est naturellement le 4ème qui gardait la précieuse denrée hermétiquement logée grace à cette maudite vanne. Donc la journée commençait finalement assez bien...Alors on petit déjeune abondamment.
Le moteur démarre, le vent tombe encore, on repère les horaires d'ouverture de l'écluse, on
largue les amarres. L'écluse est toujours un moment particulier car la marée est basse ou presque, avec un coefficient encore important le marnage est de taille.
Il est 11h30 nous voilà dans la rivière en route vers la sortie pour naviguer à la voile avec un peu d'eau à courir. Ah ben dis donc, il va pas très vite le moteur! On est même complètement arrêtés là!
Ben la bouée verte à laisser à bâbord quand on sort, ben on l'a laissée à tribord... et on est dans la vase. Et la marée n'a pas fini de descendre. Bon ben, y a plus qu'à se mettre à table en attendant que les éléments nous aide à devenir intelligents.
1H de descendante + 1 h de montante + un peu de gras et nous revoilà à flot. Au moins le déjeuner s'est passé à table dans un bateau pour le moins immobile....
Les enfants s'entendent bien, les filles jouent avec Oliver et lui avec elles, tout va bien. Ils sortent même sur le pont et apprécient le vent qui fraichit. Comme le bateau est lent, il est plus sage de renoncer à notre projet premier (mouillage à Houat en baie de Quiberon) et de penser à ranger le bateau au mouillage dans la rivière.
On rentre tranquillement, après 3 heures de voile, quelques parties de cache cache et quelques grignotages forts à propos, goûter oblige.
LE rayon de soleil du Week End se montre juste avant de se cacher dans la soirée, on se jette sur nos appareils de photos pour compléter la gamme.
On dîne (encore...), Mathilde et Oliver jouent à la bataille corse, Maylïs et Chloé papotent dans leur cabine et on se couche alors que la marée redescend.
Au matin on décide de commencer le transfert de l'importante quantité de bagages car avec la marée on ne pourra accéder au mouillage que tard dans l'après midi, et l'avion de JG prévu à 18h45 n'attendra pas.
L'annexe étant pleine de sacs avec duvets, couvertures et autres fringues, JG y va seul. L'atterrissage se passe sans encombre mais la berge, c'est de la vase! Souple, très souple... Jean -Guillem n'écoutant que son courage, descend prudemment, s'enfonce dangereusement, fait un pas...et s'étale de tout son long dans la bouillasse.... Il transfert tant bien que mal les sacs, mais le temps qu'il retourne au canot, l'eau est partie laissant place à une large étendue de vase infranchissable.
Nous observons la scène impuissants, sachant de toute façon que la sortie était déjà fort compromise vu que le bateau est encore échoué!
On arrive donc à la situation suivante: nous sommes sur un bateau échoué, et Jean-Guillem venu de Marseille en avion pour voir ses filles est contraint de communiquer avec elles par VHF portable.....pas un sous en poche, rien à manger... Un naufragé malgré lui!
Naviguer n'étant pas vraiment leur priorité, les enfants n'en demandaient pas tant! L'échelle de bain fut tout de même déployée (bien que formellement interdit par moi même...) et quelques pieds sont allés un petit peu effleurer la vase...
La marée a finalement recouvert d'eau navigable toute cette boue, JG a pu regagner le bord pour embarquer équipage et sacs et ne pas trainer pour prendre son avion.
De bons moments sur le plan familial, le bateau a plus que jamais servi de support stable!

Tout s'est donc bien passé, je ne suis pas sûr que nous réussiront à rassembler ces enfants dans des conditions semblables mais ce petit "getaway" fut indiscutablement un succès familial.
Photos ici

27/10/2008

Carton plein au challenge d'automne

Dernière régate d'importance de la rade de Brest pour l'année, le Challenge d'automne trophée solidarité (au profit de la SNSM) s'est déroulé ce Week end à Brest donc.
2 bananes Samedi, Vegemite était à son affaire avec Stephane Amiot en artiste sur le pont, dans le cockpit, et en soute malheureusement manquant un peu de compagnie au rappel. Malgré ce "léger" handicap, nous nous sommes appliqués sur les départs que nous avons pris au bateau au top à peu près à chaque fois (même sur les rappels généraux) avec autorité au grand dam de certains qui fort de leur plus grosse unité pensaient nous impressionner. Eh bien non! Vegemite tenait à sa place au vent et personne ne l'a lui a prise. Na!
Les manoeuvres furent également un modèle du genre, gybsets au vent, virements aux cordeaux, laylines nickels malgré le courant, il nous fallait cela pour compenser un cruel manque de poids au rappel par les 15 nds qui régnaient sur le plan d'eau.

La météo annonçait une dégradation des conditions pour le Dimanche, on s'attendait donc à un parcours cotier dans la brise... Conditions inconnues pour Vegemite. Dans le doute il était plûtôt plus confortable de se lever ce matin là avec 2 victoires au compteur....

20 bons nds de SW, crachin, visi réduite, GV haute Solent (le neuf, celui que vous avez pu observer sur ce site il y a peu), nous allions enfin voir Vegemite dans la brise.
Gilbert propriétaire du fidèle Gib Sea Plus déçu de voir son équipage éreinté par la veille déclarer forfait aux vues des conditions du jour nous rejoint à bord prêt à en découdre avec les nombreuses ficelles du cockpit!
Départ à 11h pétante, alors que nous le pensions à 11h 30.... Nous partons tout juste avec la flotte sans autre forme de procès. Comme quoi s'organiser avec un timing confortable peut palier à ce genre d'inconvénient (celui de se gourer d'heure par exemple...). Le louvoyage se passe à peu près correctement, les voiles tirent bien mais on mesure l'écart de comportement par rapport à tous les autres bateaux plus gros que nous. Un long bord de spi nous permet de constater que le Challenger Scout plane dans les risées à 10nds et nous tenons des Quarters de référence: Bullit pour ne pas les nommer.
Bon il n'y a pas 30nds non plus, il est probable que mon spi soit trop léger pour la grosse brise et que le Scout devienne rapidement incontrolable.
Ce qui m'inquiète un peu c'est la rupture matérielle, le mat n'est pas de première jeunesse, "Le Maillon" et "Gonavi" ont tout deux cassé l'aiguillot du bas du safran ce qui n'est pas encore arrivé à Vegemite, alors le jeu est d'aller vite sans rien casser.
Cependant tout reste à sa place, le retour au près nous fait perdre de vue la concurrence avec le crachin qui se mele à la brume.... C'est au GPS que nous passons les bouées suivantes jusqu'à l'arrivée de nouveau sous spi.
3h45 de course sous la flotte et les embruns, une bonne humeur permanente, et une quatrième place au compensé nous feront garder un super souvenir de cette journée pour homme... pendant laquelle Vegemite s'est défendu bec et ongle.
Vegemite l'emporte donc toutes classes confondues plus que jamais avec la manière.
A noter que la flotte était disparate comme rarement: First31.7 nombreux, Sun Fast 32, Quarters, J109, Open 750, First 25, J80, 747, Half ton etc...
Chacun avait sa chance...
Stef a fait un boulot formidable en dépit d'une blessure au genou et d'une soirée dans le Morbihan le Samedi!
Merci Gilbert d'être venu nous prêter main forte Dimanche!

Plein de photos ici

08/10/2008

Une journée de Vendee Globe

En quelques images voici résumée ici une journée de Vendée Globe. Fort vent de SW sous 2 ris ORC tournant lentement à droite puis reaching sous 1 ris Trinquette. Un peu comme les coureurs au large qui suivent un cap et qui adapte leur voilure à mesure que le vent évolue.
C'est joli, humide, un brin monotone, V. Riou dira: "une vrai journée de Vendée Globe".
Images tournées à bord de PRB le 7/10/08.

04/10/2008

Vegemite forfait pour la Coupe des Tas de Poids

Vegemite ne participera pas à la Coupe des Tas de Poids demain, car nous avons des invités à la maison pour la journée venus célébrer l'anniversaire de Oliver.
L'équipage de Vegemite a jugé qu'il était préférable de s'associer à la fête et de laisser la régate se faire sans nous.
Rassurez vous, il y en aura d'autres très bientôt!

02/10/2008

Foncia: ça envoie!

Quelques images qui donnent un avant gout de ce que le Vendée Globe offrira à ses participants.
Humide et vite!
Il y avait une vingtaine de nds en baie de la Forêt. Pour des raisons d'images prises par hélicoptère, il était prévu de se retrouver au large hors de vue des cotes. Un grain passe, le vent monte et le bateau décolle! 20nds au compteur, impossible de mettre le nez dehors sous peine d'être aspergé par cette lance à incendie. Plaisir à la barre, plaisir d'aller vite au sec sous la casquette rallongée, le bateau vole! Le plus étonnant c'est de sentir qu'il est fait pour ça.
Il est probable qu'ils tournent autour de la planete à ce rythme!

30/09/2008

Entrainement IMOCA: actions à Port la Forêt!

Les Imoca inscrits au prochain Vendée Globe, s'entraînent au large de l'archipel des Glénan. Au menu des manœuvres en solitaire de la conduite sous pilote, des comparatifs de performances. Sur tous les bateaux l'heure est à la validation des derniers choix techniques. Le fignolage fait place aux grandes manoeuvres de cet été: les bateaux naviguent depuis un mois sans relache. A une quainzaine de jours de la mise en parc fermé des monocoques aux Sables d'Olonne, il est temps de vérifier une dernière fois les systèmes electroniques et techniques.
Aujourd'hui, une bonne vingtaine de noeuds avait de quoi solliciter les skippers! A l'occasion d'un bord de près assez long pendant lequel les consignes des entraineurs du Pole France de Port la Forêt étaient toutes respectées, il y eut un croisement que l'on peut qualifier de "chaud" entre Britair et Cheminée Poujoulat.
Avant d'expliquer la situation et le pourquoi du comment, il convient de préciser que sur ces bateaux on ne peut pas régler les voiles au quart de seconde comme on le fait sur des petites unités, qui plus est en solitaire! Border une GV prends du temps, et beaucoup d'énergie.
Voici Poujoulat bâbord amure en route au près serré quelques longueurs devant Roxy (sur lequel je me trouve). Britair est tribord, en route de collision avec Poujoulat croise devant Roxy, jusque là pas de problème.
Poujoulat commence à abattre pour laisser passer Britair, mais ne choque pas ses voiles (rappelez vous il faut faire beaucoup d'efforts pour la reborder!). Poujoulat se couche.

Alors que les bateaux se rapprochent encore, Bernard Stamm réalise qu'il n'a pas abattu assez pour éviter la collision, il abat encore - toujours sans choquer. Dilemne: s'il ne choque pas pour redresser son bateau, il peut en perdre le contrôle et venir heurter Britair: bilan 2 bateaux cassés à un mois du départ = pas le bon choix....D'autant qu'on n'ose imaginer les dégats occasionnés par une telle collision... Probablement irrémédiables pour les 2 protagonistes!
Autre choix pour Bernard Stamm: persister en espérant qu'il garde le controle de sa trajectoire. Vu son angle de gite, on peut penser qu'il n'est pas loin de la sortie de route!
Dernière option, choquer en grand la GV pour redresser le bateau. Attention aux mats dans ce cas là!!
Bernard n'a désormais plus tellement de choix, à part espérer....
Alors matrise totale de son voilier? Ou coup de bol?
Probablement la première solution car il croisa derrière sans choquer et donc sans s'adonner aux souffrances de reborder longuement la GV!
Bien joué Bernard, mais n'était ce pas un peu risqué compte tenu de la proximité du Vendée Globe?
Le photos ne sont pas de bonne qualité à cause de l'ambiance plutôt humide du terrain de jeu aujourd'hui.

22/09/2008

Pénoupèle 2008: Classement toutes classes de Vegemite

Malgré son absence notoire sur le classement officiel, j'ai reçu notre classement de façon confidentielle. Comme ce blog ne diffuse que des infos confidentielles et qu'on est entre nous, il me parait naturel de vous en faire profiter!
On le sait, Vegemite a gagné dans sa classe...car bien seul.
Mais toutes classes confondues c'est pas tout à fait le même jambon!
Reprenons manche par manche:
Malgré le départ lamentable de la première manche, nous finissons tout de même 4èmes ce que je qualifierais de "not bad at all" car les petits bras des jeunes du bord ont systématiquement été sollicités pour chaque manœuvres et il fallait "envoyer du pâté" pour tourner les bouées.
Pas de ratés majeurs, nous tournions plutôt mieux que la concurrence, seulement un "poil" moins vite...
Pour le côtier de l'après midi, le vent est plus fort: "avec le Solent, vous aurez moins long à border" dis je aux enfants... Bon en fait, c'est toujours aussi dur!
Bouée de dégagement beaucoup plus dans le paquet, puis un long bord de spi quasiment dans la brise, génial! Oliver, préposé à la collecte du sac à spi resté accroché au balcon avant reviendra dans le cockpit hilare car une vague viendra tremper ses pieds pendant la manœuvre. Le sillage devient lisse, le bateau plane, on est à plus de huit nœuds cap sur la marque. A filmer ce cap!
"Fameuse" en bas (affalage et empannage simultané) sans problème.
Un long bord de largue sans spi puis avec, je pense qu'on était encore dans le coup au classement toutes classes. On est reparti au près en route directe vers une autre marque que ceux qui nous précèdent passent sans difficulté. Le vent refuse pour nous et nous devons tirer un bord pour atteindre cette bouée: plus de route = temps perdu (plusieurs minutes).
Pas de changements notables pendant la suite, à part qu'on manque de poids au rappel.
Résultat 7ème toutes classes.
5ème au combiné, c'est un peu décevant mais bon on ne peut pas gagner à tout les coups!
Et puis pour ceux qui en doutaient, Vegemite est battable preuve en est.
Et lorsqu'il gagne ce n'est pas seulement grâce à son rating, c'est aussi grâce à son équipage.
Il fallait que je la place celle là!
Quelques photos variées ici

21/09/2008

Penoupele 2008: Oui mais....

Alors que le temps était incroyablement ensoleillé, alors que le vent était là bien installé au NE 15/20 nds, alors qu'Oliver était à bord en compagnie de son copain Olivier, bref, alors que tous les ingrédients étaient (enfin) réunis pour faire une belle régate il en ressort de la frustration.
Etonnant non?
Je m'explique:
La régate elle même s'est bien passée, 2 manches au soleil, un bon vent, de l'action que demande le peuple! Une banane dans le vent fraichissant vers midi, un départ passablement raté- on peut le juger "à la rue" celui là! Des manœuvres pendant lesquelles tous les bras disponibles n'étaient pas de trop, Olivier aux écoutes, Oliver à la barre (pas une erreur) pour hisser ou affaler le spi, et moi au reste, ça avait de la gueule!
Un côtier un peu plus long, pendant lequel là aussi on s'est battus comme des chiffonniers sous Solent (le neuf, première fois!) avec quelques embruns et de bonnes risées.
La jeunesse du bord s'est un peu ennuyée vers la fin, heureusement ils ont des sujets de conversations inépuisables!
Et le classement me direz vous?
C'est là qu'on est un peu frustrés:
Premier dans notre classe contre...personne, donc à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, c'est bien connu et ce n'est pas la première fois. Là où Vegemite devient intéressant c'est justement toutes classes confondues, ou bien lorsqu'on est classés avec des bateaux plus gros.
Que nenni pour celle la!
L'organisation a décidé de ne pas nous faire apparaitre au classement car les 2 jeunes du bord ne sont pas licenciés à la Fédération Française de Voile...................................
Alors pour ne pas s'attirer d'ennuis avec d'autres concurrents où d'autres clubs, il a été jugé "prudent" de ne pas nous montrer dans le classement.
Ceci dit, le classement de ma classe a été proclamé (vite fait, sans donner de nom...) et j'ai eu un prix pour aussi me contenter.
On est dans une situation bizarre, où l'on veut que les bateaux régatent, mais que les équipiers paient des licences alors que la saison à Brest est somme toute assez courte, et je comprends des gens qui n'ont forcément pas envie de payer une license et une visite médicale pour faire 3 ronds dans l'eau par an, et qui de ce fait se trouvent "exclus" des régates et ne profitent pas de journée comme celle d'aujourd'hui.
Sans compter les voiliers désespérément en manque d'équipiers.
La FFV n'autorise dans le cas d'une régate comptant pour un championnat (Championnat du Finistère en l'occurrence) que les marins dotés d'une licence annuelle et non temporaire...
Donc on est dans une impasse! J'ai failli ne pas courir à cause de ça, mais merde il faisait trop beau!

Les régates promotionnelles types 4 vents Cup ou Toutes Voiles Kerhorres ont tellement de succès car elles ne comptent pour rien, juste une journée sur l'eau et on peut légalement inviter des non licenciés à son bord (à condition qu'ils aient une licence temporaire... attention).

Alors entre le classement tout seul, et le non classement, because mon fils n'a pas le droit d'inviter son pote à bord, ils commencent à me gonfler!

Le directeur de course m'a promis de m'envoyer le classement de Vegemite toutes classes mais chut ça doit rester entre nous! Je pense qu'il n'est pas très fameux car les premiers étaient vraiment très loin cette fois.
Je le mettrai en ligne dès que possible.

07/09/2008

Vegemite remporte la Double 2008



La concurrence était prévenue: avec l'annulation hier de la Solitaire, Vegemite avait la bave aux lèvres ce matin pour la Double.
Jacques Caraes aux écoutes, à l'avant, et au reste, on ne craignait "degun"!
Un vent de WNW d'une dizaine de nds avec quelques apparitions de plus en plus soutenues du soleil pour ce parcours unique (et bien court...), une vingtaine de bateaux au départ, voilà pour le tableau.
Vegemite est encore et toujours le plus petit de la flotte, et donc rapidement en queue de peloton mais jamais très loin de la tête en temps compensé. Une petite molle pour les plus gros sur l'arrivée et la victoire ne pouvait pas nous échapper! Nette et sans bavure... Merci Jacques!

06/09/2008

La Solitaire annulée


Ce matin le temps était exécrable: 30nds de SW accompagnés de gros grains avec les rafales et les hallebardes qui vont avec. Malgré un affaiblissement annoncé par toutes les météos, le comité a préféré annuler purement et simplement.
Une heure plus tard les écoles de voiles sortaient dans des conditions tout à fait navigables....
La Double de demain n'en sera que plus acharnée!
Vegemite étant fin prêt, j'ai pu papoter avec les habitués du coin, bidouiller des derniers détails, préparer la nav de demain etc...
La bagarre va être féroce...

30/08/2008

Enfin le beau temps!

Aujourd'hui temps de rêve en rade, un zéphyr pour se déhaler, du soleil ferme, voilà une journée d'été comme on n'en a encore pas connu cette année. Il était temps!
Baignades, bain de soleil, farniente, retour dans la pétole et la fraiche brume de début de soirée à la maison.
Pas de photos ce coup ci, mais une belle journée quand même!

23/08/2008

essai concluant

Aujourd'hui, 12 nds de vent, soleil, le temps idéal pour essayer cette nouvelle voile présentée hier.
Je savais que l'installation de la voile nécessitait quelques modifications d'accastillage, ainsi que déjà solutionner une petite boulette qu'un œil attentif saura découvrir sur ces photos.
Une fois ces bricoles effectuées, la voile a pu donner toute sa mesure et je dois dire que le résultat me semble satisfaisant. Les formes sont homogènes, facilement modifiables selon les tensions de drisse et position de chariot d'écoute. Pas de plis foireux, pas de gros défauts qui me feraient rentrer à la voilerie avec ma voile sous le bras tout penaud! C'est un point qui me satisfait probablement le plus car une voile n'est pas simple à faire et quand on joue avec les formes, on prend des risques d'autant plus importants.
Je pense que le bateau sera efficace avec cette voile!
J'ai également constaté la différence de tension d'écoute avec mon autre (vieux, très vieux il est vrai) foc. Il semble que la manivelle de winch devienne plus utile désormais!
Voici donc les points satisfaisants que je qualifierais de "positifs".
Dans les interrogations qui peuvent devenir des inquiétudes selon le degré d'optimisme du jour, je me demande si la voile n'est pas un poil trop plate pour ce que je veux en faire:
Avec du clapot, il est possible que je manque un peu de watts. D'autre part, la voile vrille beaucoup au reaching (la latte forcée pousse bien la chute sous le vent) et le haut de la voile a tendance à "regarder passer le vent" comme disent les bretons.
C'est une question de réglage et d'accastillage pour placer une poulie au bon endroit afin de tendre la chute correctement.
C'est un "défaut" qui apparait sur toutes les voiles d'avant lattées, ni plus ni moins.
Preuve que l'ensemble est un peu plat, est l'appartion de quelques plis au point d'écoute dès qu'on choque l'écoute.
Enfin, les lattes butent largement dans le mat au virement risquant de compliquer les virements dans la molle. M'enfin c'est une voile pour du vent donc normalement ça devrait passer.
En conclusion, je dirais que le résultat est satisfaisant, avis aux amateurs!


21/08/2008

Nouvelle voile pour Vegemite


Alors que l'été n'en finit pas d'être pourri en Bretagne, ou peu s'en faut, Vegemite a néanmoins navigué en rade dans des conditions variables et souvent soutenues.
Bien qu'à l'aise dans la brise, il fallait un nouveau foc pour améliorer encore les performances en régate.
Je suis convaincu que l'usage du génois n'est pas indispensable lorsque le vent se lève. J'ai donc conçu une voile facile d'usage (devant les haubans) mais la plus grande possible pour justement remplacer le génois très tôt.
La jauge est toujours respectée bien entendu (j'entends d'ici les interrogations voire les sarcasmes des lecteurs passionnés) mais exploitée et contournée pour parvenir à mes fins.
Voici donc un Solent latté doté d'un fort rond de chute, d'une têtière large et d'un volume moyen qui, j'espère nous permettra d'être performants dès 12/13nds réels voire moins, selon le nombre de personnes au rappel.
Autre avantage de cette configuration, petite voile = moins d'effort sur le bateau, une exploitation optimum de la GV (moins de devent), des virements faciles.
Le seul point noir serait d'être surpris par le manque de vent dans cette configuration ainsi qu'à des allures plus débridées où la surface d'un génois est bien plus profitable.
J'ai donc osé, et j'ai hissé la voile au port pour la première fois tout à l'heure à la satisfaction quasi générale.
Je me suis servi des nombreuses discussions et navigations sur le célèbre "Gonavi" pour concevoir et réaliser ce "bijou" de technologie: même tissu, forme similaire. Son skipper décèlera tout de suite quelques changements: renforts, et goussets de latte, qui n'affectent en rien la performance, seulement le temps pris pour la fabriquer! Celle de Gonavi est extrêmement raffinée, alors que la mienne étant réalisée de A à Z par moi même est plus simple. J'assume les défauts que j'ai pu faire!
Vous remarquez également la présence de renforts de ris positionnés idéalement. Là encore, il m'a fallu du temps pour déterminer la bonne surface une fois la voile réduite. Ce ris n'est pas terminé car il se peut que j'ai à retoucher la chute.... Donc le ris serait à démonter, donc plus de travail, donc stand by.
Ne pouvant répondre de manière certaine à la question, nous allons naviguer avec ce WE et je verrai s'il faut retoucher ou pas.
Pour terminer, sachez que j'ai l'intention de poser une fenêtre dans le bas de la voile.
Voilà vous savez tout ou presque. Stay tuned!

28/07/2008

Farniente sur Vegemite


Ce Dimanche il faisait beau et chaud à Brest. Alors "all aboard" et baignade au programme dès que le vent daigne nous pousser jusqu'à un mouillage agréable.
Oliver est le premier à se jeter, nous suivons Chloé et moi, Christy prend des photos et profite du spectacle.
Journée simple, calme. Pas de récit à en perdre haleine, l'eau est bonne (... 18° au mieux...) on nage vers la grève, on revient, on explore le fond de la mer avec le masque. Évidemment la température ne nous permet pas d'y passer des heures, mais quel bonheur de voir Oliver y retourner tout seul! J'en profite pour gratter la semelle de quille impossible à protéger quand le bateau s'appuit sur ses béquilles. Il y avait effectivement matière!
La journée se passe tranquillement, la marée descend doucement, le vent se lève un peu puis retombe. Quelques nuages nous évitent des coups de soleil irrémédiables (il faut positiver!) mais le soleil se montre quand la fraicheur nous guette.
Les matelas du bord sont installés dans le cockpit pour le confort total de l'équipage: "Vegemite" version "charter" n'est pas mal non plus!
Chloé se trouve un endroit au calme sur la bôme; confortablement installée dans la grand voile ferlée, elle domine la scène et n'en perd pas une miette.
Quelques heures de farniente, tout simplement.
Toutes les photos ici

15/07/2008

Vegemite à Brest 2008: plein les mirettes!


Avoir Brest 2008 à sa porte est une chance que "Vegemite" a saisi à sa juste valeur.
C'est un rassemblement de plus de 2000 voiliers en rade pendant une semaine qui sortent, se montrent et se font admirer. Bien sûr l'accent est mis sur les anciens voiliers, les voiliers de traditions, ceux qu'on ne voit que dans les grandes occasions. Ne croyez pas qu'il n'y en a que pour les plus gros, des barques restaurées avec passion dont les vernis brillent au soleil (même timide ces temps ci...). Vous trouverez des articles dans la presse parfaitement complets sur le sujet, je m'étendrais juste sur le fait que voir naviguer, des côtres, goëlettes, sinagot, tartanes, coquilliers, canot', toutes la gamme des "Pen Duick" (sauf le IV, vous vous rappelez que Colas l'a perdu et lui avec) Joshua, des trimarans (plus ou moins rapides), des monos à la pelle (Foncia, Poujoulat et consorts), sans compter des dériveurs hors d'age.
"Vegemite" s'en est donné à coeur joie de suivre ces fringants voiliers (certains plus fringants que voiliers).
Le monde maritime ne se résume pas seulement à la Coupe de l'América ou la Transat Jacques Vabre, là nous avions tous les styles sous la main sous leurs plus beaux jours. C'est une chance de taille!
Il y avait également une atmosphère de détente, de fête qu'on ne pouvait pas manquer. Nous ne sommes pas allés traîner dans les bistrots le soir sur le port, mais il paraît qu'on ne buvait pas que du lait dans le quartier!
Chaque bateau semblait à sa place dans la rade, aucun ne semblait vouloir écraser l'autre tant chacun était différent. Un point commun à tous: ils donnaient l'impression d'être bien, contents d'être là!
Je me suis senti privilégié de pouvoir admirer cette diversité, alors j'y suis retourné plusieurs jours de rang, et chaque jour la même sensation!
Christy et les enfants sont venus dimanche, avec déjeuner à bord et tout!
Le vent contraire, le courant contraire en sortant du port, faiblards cependant, alors on s'offre un déjeuner à table sous voile (un peu comme sur les yachts de luxe).
Le temps de bien manger, de prendre son temps, ça se relève un peu et le spectacle commence: des bateaux tous les mètres, qui se croisent se doublent, les yeux s'écarquillent, on s'approche tout près de Foncia qui sort du port sous voile, Mich nous salue avec un grand sourire, le roi n'était pas le cousin d'Oliver!
Evidemment, même tribord amure, même en faisant attention on n'est pas à l'abri du blaireau. Nous l'avons rencontré le blaireau, naviguant babord amure assis pépère dans son fauteuil à la barre à roue de son Fifty, avec maman et invités dans le cockpit impassibles devant la collision quasi inévitable qui les attendaient. Heureusement pour eux (parce que le Challenger est TRES pointu), je les ai vu au tout dernier moment, juste le temps d'envoyer la barre sous le vent (en jurant comme un charretier... je sais pas, j'ai l'impression ce faisant que le bateau tourne plus vite...), d'éviter le contact (ce connard pourrait me faire procès!) et nous reprenons notre route comme si cette pirouette (360° pour les puristes) n'avait jamais existé.
Plus tard, nous décidons de rentrer sous spi, les enfants à la manoeuvre (voir vidéo).
Contents de rentrer, et contents de cette exceptionelle journée.
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10/07/2008

Oliver convoie Foncia de Port la Forêt à Brest


Brest 2008 commence demain, la météo offre une fenêtre de vents modérés après une semaine de SW fort, c'était aujourd'hui ou jamais pour convoyer son bateau pour Brest car les conditions se détériorent encore demain.
Pas de commentaire sur le temps: une dépression centrée sur l'Angleterre passe tranquillement suivies de 2 autres, alors que l'anticyclone des Açores ne pousse pas (encore) jusqu'à nous. Résultat un temps pourri!

Mich Desj a eu l'excellent idée d'inviter Oliver pour convoyer Foncia de Port la Forêt à Brest. J'ai dû insister un peu pour venir, du coup j'étais du voyage aussi. Coup de pot il faisait un temps possible.
Levés tôt, covoiturage, larguer les amarres avec la marée haute, petit SW pour faire tout ou presque bâbord amure, au près d'abord, puis au reaching, et enfin sous spi dans un vent fraîchissant.

Oliver, frais et dispo au début pour hisser la GV notamment, s'amuse sur le pont et découvre l'engin qu'est "Foncia".
La houle résiduelle est bien là à mesure que nous nous éloignons des Glénan vers la pointe de Penmarc'h.
De la découverte on passe à la langueur, bâillements, la bouche pâteuse puis on admet que quelque chose ne va pas.
Tout à coup, l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme. On devint léthargique, tout occupé à trouver une place qui soit la moins inconfortable. La houle est formée, le bateau s'ébroue et déboule à 14 nds dans des gerbes d'embruns. Michel pique un somme en bas, les invités se relaient à la barre slalomant entre les voiliers qui convoient eux aussi vers Brest. On double de tout, des vieux, des modernes, monos multis, mais tous ont l'air posés sur l'eau tellement on les double facilement.
Oliver est en position au tableau arrière prêt à subir l'assaut final du mal de mer. Je ne le lâche pas des yeux, car on sait quand ça commence, mais aussi comment ça peut se terminer, et à ces vitesses là, better be safe than sorry... Mais rien ne vient, pas le moindre souvenir à raconter. Non Oliver garde tout, mais Dieu qu'il s'en est fallu de peu!!
Le raz de sein franchit face au courant au ras de Tévénec (y a moins de mer), on hisse le spi, et là encore changement de couleur d'Oliver. Après les "oreilles jaunes" il semble que le sandwich ait été assimilé ainsi que la banane (texture adaptée aux circonstances car facile dans les 2 sens!), Aussitôt on se lève, on participe à la manœuvre d'envoi de spi. Bon ça ne dure pas car le spi établi, le bateau repart à 16 nds de plus belle.
Nous empannons à "La Vendrée" pour filer droit sur le Goulet, avec la houle dans le cul, ça envoie du bois sévère. Ayant prévu une petite rotation, qui s'est effectivement produite, tout se passe pour le mieux et nous embouquons le Goulet sous spi à fond la caisse!
Une vague, une seule passera par dessus la cabine. Devinez qui sera mouillé? Oliver bien sûr, qui en plus d'avoir passer la journée l'estomac au bord des lèvres finit trempé et gelé car l'eau n'est pas passé en mode été dans ce coin.
Cependant il n'en voudra à personne, ne se plaindra pas une fois, il a tellement apprécié d'être invité par son parrain sur son nouveau bateau!

D'ailleurs une fois au port il nous aidera à placer le taud de GV tout au bout de la bôme avec enthousiasme, ravi de faire parti des efficaces du bord.
Merci à Mich d'avoir penser à lui pour cette occasion.

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06/07/2008

Départ du Tour de France à Brest...

Vous savez que le Tour de France en bicyclette est parti hier de Brest. On vous en rabâche les oreilles dans toutes les chaînes de radios télés etc..., comment ne pas être au courant!
Alors nous sommes allés avec Oliver et Chloé sur le bord de la route voir à quoi ça ressemble en vrai le Tour de France.
Certains vous diront que c'est magnifique, impressionnant, unique. Voilà comment cela s'est passé pour nous, récit froid et objectif (vous me connaissez....):
On choisit de se placer sur la montée du Relecq Kéruon (vers le pont de Plougastel) environ 1/2 heure avant le départ, pour ne pas poireauter trop longtemps.
Beaucoup de monde se pressent sur les bords de la route, de bonne humeur, les murs des propriétés voisines sont occupés par des badauds, certains portails s'ouvrent, des tables garnies d'apéros surgissent, quelques autos officielles passent. Puis plus de voitures des équipes (Crédit Agricole, Rabobank, et beaucoup d'autres...) suivies d'une kyrielle de motos, flics, journalistes, cameramen et j'en passe, et toujours pas le moindre vélo.
Au bout d'une heure, force est de constater que regarder des bagnoles passer est un peu lassant... Curieusement la foule applaudit les voitures.... Perso, c'est pas la première chose qui me vient à l'esprit quand je vois une voiture qui passe devant moi, mais bon l'ambiance est à la fête alors les gens l'exprime, pourquoi pas?
Au bout d'une heure et demi de ce spectacle assez curieux, des hélicos dans le ciel se rapprochent annonçant le passage imminent des cyclistes. Là pléthore de voitures bariolées avec sirènes, klaxons, gyrophares, escortées par une quarantaine de gendarmes en moto précèdent un magma de cyclistes complètement les uns sur les autres qui déferle à 20cm de nous, montant la cote à toute barde. Ils sont à 2 cm du pare choc de la voiture de direction de course dans laquelle le directeur équipé d'un drapeau enjoint sa troupe à calmer le jeu car ils pédalent tous comme des furieux!!
Précisons qu'ils ne sont pas encore en course, mais qu'ils se rendent sur le pont où le départ sera donné. Renseignements pris, ils veulent se positionner devant pour attaquer l'étape aux avant postes.
Donc ces 180 braves gens ont mis environ 20 secondes à passer devant nous, tellement groupés que bien malin qui peut dire qui était où. Mais on s'en fout un peu je dois dire... car on n'en connait aucun!
En résumé, plein de bagnoles et de motos, qui mettent des heures à passer devant vous, et soudain une masse de vélos en quelques secondes...
Pour couronner le tout, ce moment fugace aurait dû être "dans la boîte", mais je me suis lourdé et je n'ai rien filmé du tout.... J'ai quand même pris quelques photos d'ambiance.
Curieux que ce spectacle rassemble les foules.... Et encore, il y avait du vent (fort, très fort...), la température était agréable, pas de pluie. Voir ça sous le cagnard, ou la pluie?? Non je ne vois pas non...
Que dire de l'effet de cette course sur l'environnement? Plein de choses surement mais je sens là mon esprit polémique qui se réveille...
Pour info, la cote en question paraissait plane à ces cyclistes professionnels, alors que je vous assure due c'en est une vrai pour nous "péquins moyens"... Surement une histoire d'entrainement et d'ingestion de produits variés...

Après cette expérience, nous sommes allés nous balader au bord de l'océan pour prendre un bol d'air, et admirer l'état de la mer. Photos ici

02/07/2008

Du monde à Saint Lunaire

Le raid Emeraude a eu lieu le week end dernier à St Lunaire, Wilder Thing faisait partie des 70 catamarans (Formule 18) rassemblés pour cet évènement majeur de la série en Bretagne.

Bien entendu, les déboires familiaux sur le rocher "Nerput", ainsi que d'aventures vers "la Pointe du Décollé" il y a des années ont ressurgis dans mon esprit. Cette fois nos aventures dans ce coin furent de régates, et non de naufrage, fusées, hélicoptère, hôpital etc....

Petit temps, solide courant, des tas de bouées à virer, à contourner, à éviter... Du jeu, du stress, de la bagarre, de la régate subtile en finesse, en somme du plaisir.
Depuis les quelques régates entreprises à bord de Wilder Thing, nous avons Stef et moi pris plus ou moins nos marques ensemble sur ce catamaran de sport, et même si les résultats sont moyens, nous en sommes satisfaits compte tenu de notre expérience sur ce support, et de notre engagement plutôt discret par rapport aux professionnels de la série.
Bien entendu la victoire était la chasse gardée de nombreux champions, nous jouions dans une autre cours, dans la cours des sans grades, des blaireaux en fait....
La première manche ne nous démentira pas. Courue dans la pétole, je me rate au départ, on poursuit par des bords douteux au portant vers Dinard, on réagit au près, puis je m'emmelle dans de fumeuses idées dans le portant final. 35ème....
Notre concurrent préféré (je suis l'heureux parrain de leur fier esquif) mais néanmoins ami "Camel Toe" (Yann et Thomas) nous montre la marche à suivre en passant derrière nous à la dernière bouée pour terminer magnifiquement 11ème, à la faveur d'une option sage, raisonnée et pour le moins efficace.
Ce nom "Camel Toe" ne dit peut -être rien à vous les francophones, la traduction littérale de l'anglais n'apporte pas grand-chose non plus. Il s'agit en fait d'une métaphore pour décrire un style vestimentaire sur une morphologie féminine. Je n'en dis pas plus, vous connaissez l'expression ou pas. Je préfère vous laissez la découvrir par vous même...
C'est en compagnie des mêmes Yann et Thomas que nous prîmes la route en direction du Logis de Beaulieu pour la nuit. Tante Geneviève nous a gentiment permis d'occuper sa grande et belle maison pendant son absence. Dommage qu'on ne l'ait pas vue, ça fait bizarre de pénétrer dans cette demeure chargée d'autant d'histoires familiales, sans personne à bord.

Le lendemain est encore une belle journée peu ventée. Wilder Thing se rebiffe et s'installe dans le camp des "top guns" du cata de sport. Dans les 10 premiers pendant toute la manche, nous nous frottons au gratin de la flotte avec application et autorité. Un des tout meilleurs n'a d'ailleurs pas apprécié de voir un bateau de plus dans "ses" eaux. Ce skipper de trimaran océanique qui court toujours après un quelconque succès, frère d'un authentique marin et champion lui, s'emporte lorsqu'on l'empêche de nous doubler: "abats un peu et accélère, t'es collé là!" Je ne dis rien, mais je n'aime pas les gens qui se mêle de mon bateau quand je régate. Le mec derrière, il se démerde pour doubler avec sa barre ses voiles et son talent (s'il en a...).
"Reprends ta bordure, tire ta barre"! Je me retourne, je lui dis: "ben double!" "ben je peux pas", "vires alors"!
Je supporte pas ces gens là!
D'ailleurs il finit par virer, on continue sur notre bord. Plus loin , le vent refuse et fraichit un peu, et voilà notre "champion-skipper-toujours-à-la-poursuite-d'un-titre" qui recroise 300 m derrière.... (on a repris la bordure en catimini...)
Bon il finira par nous doubler, et terminera en haut du tableau final.
Et nous? 10ème de la manche, avec des écarts importants qui nous propulsent à la 14ème place au classement général. Pas mal non?

"Camel Toe" perd pied dans cette manche, mais demeure devant nous au général d'une minute. Nous sommes respectivement 13 ème et 14 ème. Marrant de se suivre d'aussi près avec autant de monde sur l'eau!

Le plus marrant c'est qu'au classement du championnat de Bretagne, tous raids confondus jusqu'à présent, nous sommes 2èmes!
A croire qu'on est bons.... (On va pouvoir commencer à engueuler les autres!)


09/06/2008

Raid Quiberon: beau temps sur la baie


"Wilder Thing" poursuit son apprentissage en Formule 18. Avec Stef, nous naviguons pour nous faire plaisir d'abord, et lorsqu'il fait beau que la brise thermique monte, et que les parcours nous font visiter Houat, Hoëdic etc...Nous avons été comblés!
Moins de 20 bateaux au départ, c'est peu. Nous, ça nous convient en fait: on aura plus le temps de regarder le paysage!
La première manche est courte et ventée: le tour de Houat au portant et retour au près, 28 milles.
Dès la 2ème bouée, un copieux enfournement nous rappelle qu'on n'est pas des pros.... Stef est éjecté, et préfère se détacher pour ne pas entrainer le bateau dans un inévitable chavirage, moi je suis en facheuse posture à moitié dans l'eau remorqué par le bateau. Stef lache prise, me voilà tout seul à bord, avec 2 objectifs: attraper la VHF portable qui gît sur le trampoline (l'arrêt buffet a ouvert le sac à matériel de sécu qui s'est proprement vidé de son contenu...fusées, flash lights etc...), éviter les bateaux alentours en revenant chercher le pauvre Stef. Mission accomplie, il remonte à bord, la VHF est dans mon gilet, mais on tourne le dos à la ligne d'arrivée!
Les conditions dans le chenal de la Teignouse sont un peu rudes, donc on y va mollo et on remonte quelques bateaux, comme quoi sur ces engins de fou il faut savoir gérer la pédale d'accélérateur. Bon enfin bref, c'était humide, sportif (le vent est monté autour des 20 nds en fin de journée) et nous sommes 6èmes.
Nuit au bungalow loué dans le camping à coté du club, le parcours du lendemain nous propose 48 milles dans ces contrées sympathiques.
Pas de chavirage, pas de figure de style cette fois, des longs bords le long de Belle île Houat et Hoëdic avec tout le temps de regarder autour de nous. 2 bateaux chavirent devant nous quand même (vigilance....) et nous finissons encore 6èmes après un bord de près d'environ 12 milles par 18nds de vent. Exténués!
Faut dire que au trapèze, vous avez des sangles qui vous serrent le bassin, et à la longue elles serrent tout ce qui se trouve dans sa région....A tel point que vous vous demandez s'il vous reste quelque chose de valide sous la ceinture!!
J'ajoute que ma ceinture toute neuve étant restée à la maison (because je l'ai oubliée), je n'ai pas fait le difficile lorsqu'on m'en a proposé une... Pas forcément adaptée à ma morphologie!
Après des journées comme ça, on dort bien la nuit. La position du "rat crevé" (les bras en croix) jusqu'au matin est de rigueur.
La troisième manche est annulée faute de vent, nous avons tout de même pris un départ et navigué dans un vent mourant. Nous avons aussi refusé un tribord magistral qui a occasionné la réprobation assez véhémente du malheureux concurrent semble-t-il assez peu enclin à pardonner ce genre de faute. S'il avait trouvé un arbre, il nous aurait probablement pendus haut et court! Nous sommes en apprentissage, on prend des repères, et ce faisant on fait des conneries, voilà tout. Loin de pavoiser, nous avons réparé notre faute tout penauds, et repris notre route.
Un week end vraiment sympa avec de l'action et du soleil, Stef parfait comme d'habitude!

Regardez ces quelques vidéos tournées en pleine course, elles donnent une bonne idée du plaisir de la glisse par beau temps.

Je recommande aussi la version tout aussi édulcorée de Stef de la même régate sur le même bateau.

















01/06/2008

Balade dans l'Elorn


Rivière qui se jette dans la rade de Brest à proximité du Moulin Blanc. Ce week end nous a vu remonter dans un cadre champêtre, ce bras de mer qui se rétrécit à mesure qu'on avance dans les terres. L'idée était de mouiller dans un coin, et de se baigner
Par vent de NE il faut louvoyer, et contre le courant ça peut prendre un moment! Nous l'avons fait tranquillement au début. Le soleil disparut, la température devint médium, le ciel menaçant et le tonnerre grondant alentour ont rapidement eu raison de l'enthousiasme (de toute façon très modéré, vues les conditions) de l'équipage. Bon la météo l'avait annoncé, je n'en avait rien dit espérant que ça passerait.... C'est pas passé!
En éclaireur, j'y suis allé en solo hier, j'ai même pris ces quelques photos, avouez que c'est tentant non?
Week end prochain sur Wilder Thing avec Stef pour le raid Quiberon, stay tuned!

19/05/2008

Vegemite en cata

Le week end dernier c'était farniente au soleil en famille dans la rade, 2 jours de rang... Rare! et donc appréciés à leur juste valeur (cf "Pentecote à Hawaï).
Ce week end, c'était régate à bord de "Wilder Thing", vous vous rappelez ce Hobie Tiger que nous possédons Stef et moi.
Cette régate était la première du genre pour moi. Pensez donc un raid en multicoque de sport!
La Cataglenn a lieu chaque année, et comme son nom l'indique se dispute dans l'archipel des Glénan en catamaran (Cata-glenn, ok?).
Ce raid en plusieurs manches a la particularité de rassembler tous les concurrents sur une île (St Nicolas) pour un bivouac sous la tente, la nuit du samedi.
A nous l'ambiance insulaire, pas de maison, pas de voiture, pas le moindre vélo. L'île est petite mais compte un club de plongée, un restaurant, et 2 bistrots(!).
1 ou 2 personnes y vivent à l'année paraît-il, plus de 2500 plaisanciers y déferlent les jours de grand beau temps. Une mini Porquerolles!
Evidemment, l'approche de cette île est truffée de récifs, mais aussi selon la marée d'extraordinaires langues de sable, isthmes reliant un îlot à un autre. L'eau est turquoise à faire pâlir un antillais, le décor est absolument somptueux.
Je comprends maintenant ces gens qui parlent des Glénan avec des trémolos dans la voix!
Porquerolles/ Port Cros, Bréhat, Chausey, le Golfe du Morbihan, les Glénan tous ces coins sont absolument magnifiques alors les visiter lors d'une régate c'est à peu près ce qu'on peut espérer de mieux.
Manche 1:
De Port la Forêt aux Glénan: on sort du port à la pagaie (pas le moindre pet de vent) et sous la pluie... Ca partait bien!
Un gros orage nous tombe dessus dès le départ comme pour nous prévenir que le week end allait être long! Et puis le soleil revient le vent est soutenu mais agréable, le parcours sillonne les innombrables bouées du coin. Du près, du portant, du largue, de la tactique, de la nav aussi (GPS au poignet, cartes préparées dans des pochettes étanches, Stef a tout prévu!) bref, 25 milles plus tard nous finissons 9èmes après être passés à quelques mètres de rochers immergés à plus de 18 nds au double trapèze...
Tous les bateaux nous précédant se sont posés sur une lagune qui traine au milieu de la mer comme une aire de repos prévue pour l'occasion. On s'y repose aussi en attendant le reste de la flottille.
A marée haute, il ne reste évidemment rien d'apparent de ce sable, magie de la marée!
Après conciliabule avec le comité de course, il est tard, il faut planter les tentes, dîner etc... Et en plus le vent est frais alors pas de 2ème manche ce jour là.
Convoyage rapide vers la plage de St Nicolas, l'entraide est nécessaire pour porter les bateaux en haut de la plage, on range le bateau, tout le monde raconte sa régate avec des si (ouais ouais ouais...), c'est sympa et très convivial.
On retrouve nos sacs débarqués du canot qui les a transportés depuis le continent (merci l'organisation!) on plante la tente. Il reste un peu de soleil pour sécher nos combinaisons, c'est parfait!
Dîner assis, plats chauds, c'est pas mal ces raids en fait!
Nuit sous la tente, pas de vent, pas de pluie, on a eu raison d'oser.
Manche 2
Départ à 10h pour un tour des îles de St Nicolas et Loc'h. Le vent est mou, on a le temps d'apprécier le paysage et les alentours sous un soleil généreux. Alors que l'arrivée approche le vent tombe complètement, revient, retombe. Nous terminons 5èmes, faisant des dégâts aux suivants car le classement se fait au temps... Il ne fallait pas se rater!
Remorquage vers un isthme sur lequel on hisse les bateaux bien haut, et on s'en va manger. Le vent ne vient pas, on prend notre temps tranquille au soleil, jusqu'à ce qu'une voix annonce que des catas sont à la dérive!
La marée monte....Les bateaux sont à flot!
Tout rentre dans l'ordre mais on a failli rentrer à pied!
Petit convoyage vers Port la Forêt, puis on lance la Manche 3.
Encore des orages sur la côte (on est obligés de quitter ce paradis?), je m'emmêle les nougats au départ, on revient avec le vent d'orage (double trapèze sur une mer absolument lisse, génial!), le coté choisi n'est pas le bon, on termine 15èmes, sous la pluie!
Le temps de ranger le bateau, assister à la remise des prix, rentrer à Brest, il est 10h du soir....
Oliver et Chloé ont passé le weekend à la maison sans leurs parents (Christy étant en voyage) gardés par leur babysitter habituelle Anaïs. Je ne vais donc pas pavoiser, car aussi sympa que fut ce weekend pour moi, les enfants se sont un peu embêtés sous la pluie à Brest.
Nous sommes cependant 6èmes au général, ravis de cette place pour une première régate!

13/05/2008

Pentecote à Hawaï


Il y a des jours comme ça où posséder un voilier est une bénédiction.
Pas pour les carénages car laver à l'eau sous pression, gratter, peindre, attendre la marée etc... n'est pas toujours des plus amusant.
Pas non plus pour les soucis qu'il nous cause, amarrage, moteur toujours en panne, sécurité, entretien etc...
Non, c'est plutôt pour les jours où il fait grand beau, où les enfants acceptent de sortir en mer avec leur maman et que tout se passe bien.
Tous ces ingrédients étaient réunis ce week end en rade de Brest! Première sortie depuis Novembre 2007, petit vent de NE, descente sous Grand voile seule (pour garder du soleil sur la plage avant), mouillage dans une crique, Oliver se risque à faire trempette rapide (très rapide!), on flane on glande. Le vent sous la cote est chaud, alors on sort les matelas dans le cockpit et le temps passe tranquillement.
Petit louvoyage pour rentrer, petite bourre avec un autre Challenger Scout (client de la voilerie merci) qu'on dépose tranquillement. Pizzas + glaces en chemin vers la maison, vraiment une bonne journée!
Ca c'était Dimanche
Lundi, même temps. Sous spi cette fois on se permet d'aller un peu plus loin (à gauche après l'île Ronde), le vent tombe mouillage au ras des "falaises" (petites falaises n'exagérons rien), la température est caniculaire. Pas un pet de vent, les coups de soleil nous guettent (pas de crème solaire....) reste plus qu'à se baigner.
C'est là que le parallèle avec Hawaï s'arrête. L'eau doit friser les 16°C le contraste est pour le moins rafraichissant! M'enfin on y arrive, Oliver ne s'éternise pas, Chloé nage avec moi jusqu'à la cote (pas loin du tout...), Christy n'essaie même pas.
Plus de vent nulle part, pas de moteur, l'après midi bien entamée (adieu brise thermique), il faut songer à mettre en route pour ne pas se retrouver à la godille face au courant avec l'heure du dîner qui approche, l'école le lendemain, Christy qui prend l'avion etc... Il convient pour conclure une belle journée, de rester dans un timing familial favorable.
Dès qu'on tourne la pointe le vent n'est pas loin, il approche. On le touche et c'est parti pour un louvoyage sur une mer plate, pendant lequel Oliver fera une petite sieste sur les matelas dans le cockpit, puis jouera à cache cache avec sa sœur (dans un Scout il faut être ingénieux pour se rendre invisible!).
Arrivée au port à heure décente, retour à la maison, dîner, douches, le tout avec bonne humeur et avec des mines ensoleillées.
Tout nickel!
Photos ici

06/05/2008

Quand tu vois le poids du bourrier et l'inertie du merdier

Evidemment cette phrase ne veut pas dire grand chose une fois sortie de son contexte...
Elle fait cependant partie de ces expressions que nous autres marins employons lorsque les mots se perdent dans les brumes de l'alcool...
Voici pour rire un petit florilège de ce qu'il se dit surtout autour des bateaux:
Pour reprendre cette phrase, sachez qu'elle fût prononcée par un homme digne, qui d'habitude ne dit pas que des bêtises, mais qui essayait ce soir là de développer une observation faisant appel à la physique et la logique... Le contenu a naturellement été oublié...

Une expression que j'ai apprise récemment mérite quelques instants:
Imaginez: vous êtes sous spi, le bord est serré, le spi est bordé.
Le vent refuse encore, le spi est TRES bordé jusqu'au moment où l'on vous dit: "je suis à burne"!
Il m'a fallu quelques temps pour faire le rapprochement avec ce que nous les mâles appelons les"burnes" et le réglage d'un spi. Avouez que la connexion n'est pas évidente!
Il s'agit en fait d'un réglage maximum au delà duquel on ne peut pas aller. On bute sur la limite. Un peu comme quand on est au fond, vraiment au fond, qu'on ne peut pas aller plus loin....Pour aller plus loin, comme le dit un autre, il faudrait engager les roues arrières....Mais là c'est vous qui voyez.

Vous avez sûrement des expressions qui vous font rire, faites nous les partager! Postez les en commentaires!

04/05/2008

"Paprec Recyclage" remporte l'"Obélix trophy"

L'Obélix Trophy est avec le Spi Ouest France une épreuve importante dans le paysage de la régate française. Quasiment les mêmes bateaux se retrouvent pour la "revanche" et les beaux jours arrivant les courses n'en sont que plus belles.
A la différence du Spi Ouest France, l'ambiance à Bénodet est beaucoup plus conviviale, les stars de la voile sont occupées ailleurs, c'est la régate plaisir dans un cadre magnifique.
Vous vous rappelez que "Vegemite" était présent sur "Paprec Recyclage" pour le Spi Ouest. Nous avions brillamment terminé second (pas mal chanceux il faut le reconnaître).
A Bénodet nous avions 2 objectifs: confirmer notre rang (voire l'améliorer, nous sommes compétiteurs oui ou non!) pour le plaisir, mais aussi pour la sélection de l'équipe de France de la Commodore's Cup (course estivale à Cowes).
Pas de pêcheurs en colère pour nous empêcher de naviguer, pas de météo difficile, aucune raison d'être sauvés par quelconques évènements exceptionnels. Non, la régate la vrai comme on les aime!
8 manches pour en découdre avec tout l'attirail de parcours (bananes, côtiers) et un éventail de conditions variées, sans coup de Trafalgar manifeste qui vous sauve une manche mal engagée.
Premier jour: "Paprec Recyclage" termine 5, 8, 3 aux 3 manches du jour... 6èmes le soir, nous rentrons au port un peu désabusés, car nous avons à l'évidence un problème de vitesse dans le vent médium, sans beaucoup d'idées pour l'améliorer... Ne croyez pas que la soirée se passe en conciliabules, ni en débriefings sans fin. C'est plutôt ambiance "demain sera un autre jour" bien que nos esprits demeurent dans le mode réflexion.
Deuxième jour: petit temps. Nous sommes plus à l'aise en vitesse, nous avons des points à rattraper, on se lâche: 1, 1, 4. Le soir nous sommes en tête alors que "Lady Courrier" intouchable à La Trinité et hier, boit la tasse. Loin de fanfaronner car il reste encore des manches à courir et notre avance étant infime, on reste "sur le dossier" car demain le vent doit se relever ...
Troisième jour: Effectivement ça souffle bien, nous avons toujours un léger déficit de vitesse. A mi course on est derrières, et le vent molli, molli... sur un bord de spi. Nous repartons pour une portion contre le vent avec le mords aux dents, on se rapproche... Un bord de travers où nous dégainons une voile "de derrière les fagots" (Code 0) que les autres n'ont pas, on met le clignotant. Le vent revient mais le mal aux autres est fait: nous sommes seconds. Assurés d'être sur le podium avec encore une manche à courir, nous sommes encore en tête avec un matelas de points d'avance qui vu les conditions ressemble plus à une paillasse qu'à un douillet édredons.
En clair: si "Lady Courrier" gagne la manche nous ne devons pas terminer plus que 5èmes. Et avec du vent il n'a perdu aucune manche depuis le début! Nous n'avons toujours pas les manettes pour accélérer... Autant dire que la partie est loin d'être jouée voire quasiment perdue.
La course est longue, les meilleurs sont devant nous ramons derrière. Le bord de spi final vers l'Odet est critique, on sait que "Lady Courrier" est très bien placé, nous nous savons 6èmes au mieux voire 7èmes de la manche. Autrement dit c'est foutu. On amarre le bateau un peu déçus, et puis on apprend que "Lady Courrier" est second de la manche!
En fait on arrache la 6ème place synonyme de victoire au général. Ouf!
Il est clair que nous avons su exploiter nos armes le mieux possible, et nous sommes contents d'avoir pu prouver à nous même (et à ceux qui nous regardaient avec une légère mais désagréable condescendance), que nous sommes capables de faire de belles choses face à une concurrence féroce.
Merci Jean Luc d'armer un bateau et de nous permettre de naviguer dans ces conditions, cette victoire t'est dédiée!
Classement ici

28/04/2008

Vegemite sur "PRB"

C'était à Douarnenez ce Week End, ça s'appelle de "Trophée Petit Navire",vous connaissez le principe?
Des runs de vitesse, et des régates.
Les runs c'est 3 milles entre 2 bouées, le meilleurs temps gagne, on part quand on veut, on fait autant de runs qu'on veut pendant les heures d'ouverture de la ligne de départ, simple non?
Pour les régates c'est plus classique: des parcours cotiers en baie de Douarnenez voire en mer d'Iroise, 1 manche par jour, arrivée des bateaux vers 17 heures pour que la foule en délire puisse admirer les voiliers.
Plusieurs sortes de bateaux étaient représentées cette année: des Open 60', des Open 40' et Mini Transat. Chacun court dans sa catégorie, le premier arrivé gagne, pas de temps compensé compliqué.
"Vegemite" était invité à bord du 60' "PRB" skippé par le talentueux Vincent Riou.
Un bonheur n'arrivant jamais seul, mon rôle était d'assurer la tactique ainsi que la navigation, ce que je fis avec plaisir (tactique) non sans quelques inquiétudes (navigation).
"Vegemite" n'étant pas encore équipé d'informatique embarqué, je manque un peu d'habitude dans le maniement de la "bécane". Et comme les infos à transmettre sont capitales pour optimiser la route, j'ai dû réfléchir et ne pas me tromper....
Bon ça s'est pas trop mal passé dans mon secteur, mais nous avons quand même fait quelques erreurs.
"PRB" est désormais en configuration "Vendée Globe", c'est à dire optimisé à la main de Vincent Riou selon ses souhaits pour la course au grand large en solitaire. Un peu différent du "PRB" de l'année dernière qui semblait plus rapide avec plus de toile.
Le résultat n'est donc pas à la hauteur des ambitions de l'équipage, mais l'objectif était plus de valider des voiles et des réglages plutôt que de faire des performances victorieuses.
Nous ne sommes pas sur le podium, nous sommes un peu déçus mais l'objectif est atteint car pleins de questions ont trouvé des réponses.
Vincent a affuté ses armes pour "The Artémis Transat", les jeux sont faits. Il ne lui reste plus qu'à "envoyer du bois" pendant "The Artemis Transat".
Une super expérience pour ma part, faudrait que je persiste dans ce domaine, et me familiariser avec les routages, météos, fichiers de vent etc...
Du pain sur la planche!

14/04/2008

Course de nuit sur "Paprec Recyclage"



Après le mémorable Spi Ouest France disputé avec succès on se rappelle, "Vegemite" continue sa préparation avec une course de nuit une fois n'est pas coutume. Disputée autour de La Trinité sur mer, la "course des 3 îles" nous a emmenés autour de Belle Île, vers la Pointe st Gildas, et puis un petit tour dans la baie de Quiberon. 100 milles, départ vers 14h30 et arrivée tard dans la nuit quasiment au petit matin.
L'objet de la course est de sélectionner "Paprec Recyclage" dans l'équipe qui représentera la France pour la "Commodores Cup cet été à Cowes "en Angleterre.
L'équipage habituel du voilier étant amputé de bon nombre de ses membres, il a fallu recruter à Brest et alentour pour constituer une équipe qui "envoie du bois".
Pas grand chose d'autre à faire que de s'amuser, et éventuellement tirer quelques bons bords pour prétendre à la victoire.
Ronan Floch prétendant malheureux à la sélection Olympique en 470 pour Pékin, officiera à la tactique.
Félix Pruvot, malheureux pour 2008 aussi, a cependant connu l'expérience olympique puisqu'il représentait la France en Laser aux JO de Athènes, règlera la GV.
Jeff Quelen, expérimenté navigateur auteur d'une intense Mini Transat, sera à la nav poste clé lorsqu'il s'agit de tirer des bords dans les cailloux.
Stef Amiot pétillant copropriétaire du bientôt légendaire "Wilder Thing" (avec ma pomme), a accepté de donner son coup de patte et sa bonne humeur.
Yann Floch bientôt concurrent en Hobie Tiger à Brest et ailleurs mais néanmoins ami, n'a pas hésité à gérer la plage avant avec Eric.
Voilà pour les brestois. Les autres sont des membres habituels du bateau et n'en sont pas moins efficaces et sympathiques:
Jean-Pierre en charge de la maintenance du bateau bricoleur expérimenté, règle génois et spi, Guy médecin dit "Doc" au piano à l'humour fracassant,
Eric benjamin du bord, avec la force et la souplesse requises, progresse à pas de géant sur la plage avant.
Ce sympathique équipage a essayé de gagner du mieux possible, et nous aurions pu car jamais personne n'a lâché le morceau c'en était même étonnant!
Les caprices de la baie de Quiberon nous ont coûtés cher dans la dernière partie de course, quand le vent s'est mis à ne plus vraiment coopérer...
Pas grave, la manière y était. 4ème c'est cher payé, mais on ne va pas se "cailler le lait" pour un résultat moyen. Nous y sommes allés nous! Et en plus on s'est fait de bons souvenirs.
Always take the bright side!

13/04/2008

Verdict sans appel pour "Le Maillon"

Les conclusions des recherches pour connaitre les causes du dématage de "Le Maillon" sont désormais connues. Comme on s'y attendait les lois de la physique ont été privilégiées par les chercheurs et leur rapport est accablant pour l'équipage.
La thèse de l'abattage en carène (terme maritime pour coucher le bateau à flot au moyen d'une drisse) est en effet la seule valable, la manœuvre elle même a montré des lacunes voire des manquements à quelques règles de base, et c'est pendant l'opération que l'espar s'est rompu.
On se souvient que le mat d'un Challenger Scout est doté d'un gréement "fractionné": l'étai (cable maintenant le mat à l'avant) est ancré sur la mat au 5/7eme de sa hauteur ainsi que les haubans latéraux. Il reste donc une partie de mat qui n'est maintenue que par le pataras (câble arrière) par l'arrière et rien ne le maintien donc latéralement. Si l'on exerce une force latérale importante en tête de mât, seul le tube (non haubané à cet endroit) supportera la charge. Il est maintenant avéré que le bateau a été couché avec une drisse ancrée en tête de mât, le contre poids de la quille le bateau gîté à 90° a été largement suffisant pour rompre le mat au niveau du "capelage" (niveau où haubans et étai se rejoignent).
L'erreur a été commise sur le choix de la drisse car si celle ci avait été amarrée au capelage, aucun problème n'aurait été observé.
Très rarement commise, cette erreur en est grossière. C'est le type de ratage qu'on peut voir dans des vidéos sur internet et qui nous font rire, dommage que la caméra ne tournait pas à ce moment là!
L'actualité montre que le mat est réparé et bien à poste. A ce sujet, bien qu'étant réservé sur les compliments à apporter sur l'opération carénage, "Vegemite" félicite officiellement "Le Maillon" pour sa réactivité et son efficacité face à l'adversité.

10/04/2008

"Le Maillon" a démâté et nous savons pourquoi."

"Le Maillon" a démâté et nous savons pourquoi."
Telle est la phrase laconique mais tant attendue, prononcée par les enquêteurs aujourd'hui dans un communiqué.
Tous les organes de presse ont cherché à obtenir le scoop, ils n'ont eu que cette phrase courte mais qui en dit long à la fois. La discrétion ces derniers jours a certainement été la clé de la réussite car le tapage médiatique et les propos tendancieux ne sont pas la style de la maison.
Les circonstances sont connues et avérées, il reste aux enquêteurs à mettre en forme leur rapport en prenant soin de ne pas travestir la vérité. Les conséquences d'un dérapage pourrait en effet nuire à certains, mais surtout nuire au Challenger Scout en général, ce qui serait catastrophique.
La diffusion des conclusions pourrait intervenir après le WE et le teamvegemite a obtenu l'exclusivité dans ce dossier.

08/04/2008

Dématage de "le Maillon" suite

Alors que les recherches d'un tube pour réparer le mat brisé ce Week end à bord de "Le Maillon" s'avèrent fructueuses, l'enquête pour déterminer les circonstances de l'accident se poursuit.
Selon certains spécialistes la thèse de la rupture sous voile serait exclue car le mat du Challenger Scout, même ancien, ne peut se rompre sous les charges normales et même excessives que peuvent imposer un réglage dû à une forte brise par exemple.
Il demeure que la rupture est toujours possible, aussi les enquêteurs ne l'ont pas totalement écartée, et continuent des recherches dans cette voie .
L'impact de cette accident étant d'ores et déjà parmi les faits marquant de l'année 2008, le service de recherche informatique a été sollicité pour trouver des axes de recherche qui pourraient conduire à la vérité dans cette affaire.
C'est sur le Web que les premiers indices ont été trouvés apportant semble-t-il une piste intéressante:
En préambule, il faut préciser qu'un voilier de régate se doit d'avoir une carène immergée propre afin d'obtenir la vitesse maximum. Il convient donc de laver la coque avant l'épreuve. Pour ce faire, on peut utiliser une grue et soulever le bateau hors de l'eau. C'est efficace mais couteux.
Un autre moyen est tout simplement de plonger sous la coque et de la frotter. Pas cher, efficace si on a du souffle (encore que une bouteille de plongée peut devenir très utile). Inconvénient: il faut se baigner dans l'eau qui peut être très froide! Une autre solution est également possible: abattre le bateau en carène. Ca veut dire coucher le bateau, mat à l'horizontale, et frotter la coque et la quille depuis un petit canot (annexe) ou ponton.
Technique éprouvée depuis des siècles (les grands voiliers ne faisaient pas autrement): on utilise les drisses pour haler le bateau à l'horizontale.
C'est ce point précis que les enquêteurs n'ont pas manqué de noter, qui pourrait apporter toutes les réponses à cette énigme.
Imaginons la situation: "Le Maillon" est amarré au port, son équipage décide de le caréner. Un homme monte dans le mat, un autre tire sur une drisse d'un ponton et par un effet de balancier, le bateau se couche sur le coté exhibant ainsi la carène hors de l'eau.

Les photos ici montrent exactement cette manœuvre maintes fois répétées sur le célébrissime Challenger Scout "Gonavi" de Paimpol.

Avouez que le contexte est bien celui dans lequel "Le Maillon" se trouvait: première régate de l'année, "Le Maillon" n'a pas été caréné cet hiver nous le savons de source sûre. La coque devait très probablement nécessiter un sérieux nettoyage.
Ceci expliquerait l'absence de voile sur le gréement lorsque les photos ont été prises.
D'autre part le fait même de ne pas entendre ni de lire de commentaires des protagonistes sur le sujet continue d'intriguer les enquêteurs.
Ils sentent que l'issue est proche, et que enfin ils pourront rendre leur rapport d'enquête dans un avenir probablement très proche.

07/04/2008

Polémique au sujet du dématage de "Le Maillon"

A la suite du spectaculaire démâtage du navire français "Le Maillon"et de la peine causée à son environnement familial, une enquête a été lancée pour déterminer avec précision la raison de l'accident.
Il est en effet difficile d'envisager une rupture sous voile tant les Challenger Scout sont éprouvés et la validation des échantillonnages notamment du gréement a été avérée depuis bien longtemps.
Par ailleurs, la qualité des membres de l'équipage et leur expérience sur ce type de voilier est telle qu'il est quasiment impossible de croire à une mauvaise manœuvre, et encore moins à un mauvais réglage.
Revenons en aux faits:
Le mat a cédé au niveau du capelage d'étai, c'est à dire à l'endroit où se rejoignent les haubans latéraux et l'étai. Ce point de convergence n'est cependant pas le sommet du mat. En effet une partie plus petite la surmonte qui elle n'est tenue que par le pataras à l'arrière. La rigidité de l'espar suffit à maintenir les efforts de la Grand Voile. Ce capelage peut cependant céder si le pataras est trop tendu (le mat cintre alors exagérément) ou trop mou si le vent est portant et très fort.
L'équipage de "Le Maillon" est encore une fois parfaitement capable de gérer ces paramètres car l'un d'eux a navigué des années durant sur des Class América dotés de gréement analogue, et l'autre possède un Challenger Scout en Bretagne équipé d'un mat similaire en tout point à celui de "Le Maillon", et qui n'a jamais cédé.

Autre discordance qui étonne les enquêteurs:
Le blog lui même par lequel la terrible nouvelle est tombée:
les récits disponibles dans ce blog font habituellement la part belle au coté spectaculaire des choses. Imaginez un démâtage en pleine course, avec photos et vidéos, "Le Maillon" désemparé demandant assistance ou finissant la course sous gréement de fortune... La Gloire assurée pour ces téméraires navigateurs!
Là, pas une once d'explication...
L'interview du skipper n'apporte pas non plus beaucoup sur les circonstances de l'accident.
Les photos et la vidéo ne montrent qu'un gréement cassé certes, mais le bateau est gentiment amarré au port!
Alors que s'est-il passé que ne veulent pas nous dire les protagonistes?

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Moulin Blanc, 29, France