28/04/2008

Vegemite sur "PRB"

C'était à Douarnenez ce Week End, ça s'appelle de "Trophée Petit Navire",vous connaissez le principe?
Des runs de vitesse, et des régates.
Les runs c'est 3 milles entre 2 bouées, le meilleurs temps gagne, on part quand on veut, on fait autant de runs qu'on veut pendant les heures d'ouverture de la ligne de départ, simple non?
Pour les régates c'est plus classique: des parcours cotiers en baie de Douarnenez voire en mer d'Iroise, 1 manche par jour, arrivée des bateaux vers 17 heures pour que la foule en délire puisse admirer les voiliers.
Plusieurs sortes de bateaux étaient représentées cette année: des Open 60', des Open 40' et Mini Transat. Chacun court dans sa catégorie, le premier arrivé gagne, pas de temps compensé compliqué.
"Vegemite" était invité à bord du 60' "PRB" skippé par le talentueux Vincent Riou.
Un bonheur n'arrivant jamais seul, mon rôle était d'assurer la tactique ainsi que la navigation, ce que je fis avec plaisir (tactique) non sans quelques inquiétudes (navigation).
"Vegemite" n'étant pas encore équipé d'informatique embarqué, je manque un peu d'habitude dans le maniement de la "bécane". Et comme les infos à transmettre sont capitales pour optimiser la route, j'ai dû réfléchir et ne pas me tromper....
Bon ça s'est pas trop mal passé dans mon secteur, mais nous avons quand même fait quelques erreurs.
"PRB" est désormais en configuration "Vendée Globe", c'est à dire optimisé à la main de Vincent Riou selon ses souhaits pour la course au grand large en solitaire. Un peu différent du "PRB" de l'année dernière qui semblait plus rapide avec plus de toile.
Le résultat n'est donc pas à la hauteur des ambitions de l'équipage, mais l'objectif était plus de valider des voiles et des réglages plutôt que de faire des performances victorieuses.
Nous ne sommes pas sur le podium, nous sommes un peu déçus mais l'objectif est atteint car pleins de questions ont trouvé des réponses.
Vincent a affuté ses armes pour "The Artémis Transat", les jeux sont faits. Il ne lui reste plus qu'à "envoyer du bois" pendant "The Artemis Transat".
Une super expérience pour ma part, faudrait que je persiste dans ce domaine, et me familiariser avec les routages, météos, fichiers de vent etc...
Du pain sur la planche!

14/04/2008

Course de nuit sur "Paprec Recyclage"



Après le mémorable Spi Ouest France disputé avec succès on se rappelle, "Vegemite" continue sa préparation avec une course de nuit une fois n'est pas coutume. Disputée autour de La Trinité sur mer, la "course des 3 îles" nous a emmenés autour de Belle Île, vers la Pointe st Gildas, et puis un petit tour dans la baie de Quiberon. 100 milles, départ vers 14h30 et arrivée tard dans la nuit quasiment au petit matin.
L'objet de la course est de sélectionner "Paprec Recyclage" dans l'équipe qui représentera la France pour la "Commodores Cup cet été à Cowes "en Angleterre.
L'équipage habituel du voilier étant amputé de bon nombre de ses membres, il a fallu recruter à Brest et alentour pour constituer une équipe qui "envoie du bois".
Pas grand chose d'autre à faire que de s'amuser, et éventuellement tirer quelques bons bords pour prétendre à la victoire.
Ronan Floch prétendant malheureux à la sélection Olympique en 470 pour Pékin, officiera à la tactique.
Félix Pruvot, malheureux pour 2008 aussi, a cependant connu l'expérience olympique puisqu'il représentait la France en Laser aux JO de Athènes, règlera la GV.
Jeff Quelen, expérimenté navigateur auteur d'une intense Mini Transat, sera à la nav poste clé lorsqu'il s'agit de tirer des bords dans les cailloux.
Stef Amiot pétillant copropriétaire du bientôt légendaire "Wilder Thing" (avec ma pomme), a accepté de donner son coup de patte et sa bonne humeur.
Yann Floch bientôt concurrent en Hobie Tiger à Brest et ailleurs mais néanmoins ami, n'a pas hésité à gérer la plage avant avec Eric.
Voilà pour les brestois. Les autres sont des membres habituels du bateau et n'en sont pas moins efficaces et sympathiques:
Jean-Pierre en charge de la maintenance du bateau bricoleur expérimenté, règle génois et spi, Guy médecin dit "Doc" au piano à l'humour fracassant,
Eric benjamin du bord, avec la force et la souplesse requises, progresse à pas de géant sur la plage avant.
Ce sympathique équipage a essayé de gagner du mieux possible, et nous aurions pu car jamais personne n'a lâché le morceau c'en était même étonnant!
Les caprices de la baie de Quiberon nous ont coûtés cher dans la dernière partie de course, quand le vent s'est mis à ne plus vraiment coopérer...
Pas grave, la manière y était. 4ème c'est cher payé, mais on ne va pas se "cailler le lait" pour un résultat moyen. Nous y sommes allés nous! Et en plus on s'est fait de bons souvenirs.
Always take the bright side!

13/04/2008

Verdict sans appel pour "Le Maillon"

Les conclusions des recherches pour connaitre les causes du dématage de "Le Maillon" sont désormais connues. Comme on s'y attendait les lois de la physique ont été privilégiées par les chercheurs et leur rapport est accablant pour l'équipage.
La thèse de l'abattage en carène (terme maritime pour coucher le bateau à flot au moyen d'une drisse) est en effet la seule valable, la manœuvre elle même a montré des lacunes voire des manquements à quelques règles de base, et c'est pendant l'opération que l'espar s'est rompu.
On se souvient que le mat d'un Challenger Scout est doté d'un gréement "fractionné": l'étai (cable maintenant le mat à l'avant) est ancré sur la mat au 5/7eme de sa hauteur ainsi que les haubans latéraux. Il reste donc une partie de mat qui n'est maintenue que par le pataras (câble arrière) par l'arrière et rien ne le maintien donc latéralement. Si l'on exerce une force latérale importante en tête de mât, seul le tube (non haubané à cet endroit) supportera la charge. Il est maintenant avéré que le bateau a été couché avec une drisse ancrée en tête de mât, le contre poids de la quille le bateau gîté à 90° a été largement suffisant pour rompre le mat au niveau du "capelage" (niveau où haubans et étai se rejoignent).
L'erreur a été commise sur le choix de la drisse car si celle ci avait été amarrée au capelage, aucun problème n'aurait été observé.
Très rarement commise, cette erreur en est grossière. C'est le type de ratage qu'on peut voir dans des vidéos sur internet et qui nous font rire, dommage que la caméra ne tournait pas à ce moment là!
L'actualité montre que le mat est réparé et bien à poste. A ce sujet, bien qu'étant réservé sur les compliments à apporter sur l'opération carénage, "Vegemite" félicite officiellement "Le Maillon" pour sa réactivité et son efficacité face à l'adversité.

10/04/2008

"Le Maillon" a démâté et nous savons pourquoi."

"Le Maillon" a démâté et nous savons pourquoi."
Telle est la phrase laconique mais tant attendue, prononcée par les enquêteurs aujourd'hui dans un communiqué.
Tous les organes de presse ont cherché à obtenir le scoop, ils n'ont eu que cette phrase courte mais qui en dit long à la fois. La discrétion ces derniers jours a certainement été la clé de la réussite car le tapage médiatique et les propos tendancieux ne sont pas la style de la maison.
Les circonstances sont connues et avérées, il reste aux enquêteurs à mettre en forme leur rapport en prenant soin de ne pas travestir la vérité. Les conséquences d'un dérapage pourrait en effet nuire à certains, mais surtout nuire au Challenger Scout en général, ce qui serait catastrophique.
La diffusion des conclusions pourrait intervenir après le WE et le teamvegemite a obtenu l'exclusivité dans ce dossier.

08/04/2008

Dématage de "le Maillon" suite

Alors que les recherches d'un tube pour réparer le mat brisé ce Week end à bord de "Le Maillon" s'avèrent fructueuses, l'enquête pour déterminer les circonstances de l'accident se poursuit.
Selon certains spécialistes la thèse de la rupture sous voile serait exclue car le mat du Challenger Scout, même ancien, ne peut se rompre sous les charges normales et même excessives que peuvent imposer un réglage dû à une forte brise par exemple.
Il demeure que la rupture est toujours possible, aussi les enquêteurs ne l'ont pas totalement écartée, et continuent des recherches dans cette voie .
L'impact de cette accident étant d'ores et déjà parmi les faits marquant de l'année 2008, le service de recherche informatique a été sollicité pour trouver des axes de recherche qui pourraient conduire à la vérité dans cette affaire.
C'est sur le Web que les premiers indices ont été trouvés apportant semble-t-il une piste intéressante:
En préambule, il faut préciser qu'un voilier de régate se doit d'avoir une carène immergée propre afin d'obtenir la vitesse maximum. Il convient donc de laver la coque avant l'épreuve. Pour ce faire, on peut utiliser une grue et soulever le bateau hors de l'eau. C'est efficace mais couteux.
Un autre moyen est tout simplement de plonger sous la coque et de la frotter. Pas cher, efficace si on a du souffle (encore que une bouteille de plongée peut devenir très utile). Inconvénient: il faut se baigner dans l'eau qui peut être très froide! Une autre solution est également possible: abattre le bateau en carène. Ca veut dire coucher le bateau, mat à l'horizontale, et frotter la coque et la quille depuis un petit canot (annexe) ou ponton.
Technique éprouvée depuis des siècles (les grands voiliers ne faisaient pas autrement): on utilise les drisses pour haler le bateau à l'horizontale.
C'est ce point précis que les enquêteurs n'ont pas manqué de noter, qui pourrait apporter toutes les réponses à cette énigme.
Imaginons la situation: "Le Maillon" est amarré au port, son équipage décide de le caréner. Un homme monte dans le mat, un autre tire sur une drisse d'un ponton et par un effet de balancier, le bateau se couche sur le coté exhibant ainsi la carène hors de l'eau.

Les photos ici montrent exactement cette manœuvre maintes fois répétées sur le célébrissime Challenger Scout "Gonavi" de Paimpol.

Avouez que le contexte est bien celui dans lequel "Le Maillon" se trouvait: première régate de l'année, "Le Maillon" n'a pas été caréné cet hiver nous le savons de source sûre. La coque devait très probablement nécessiter un sérieux nettoyage.
Ceci expliquerait l'absence de voile sur le gréement lorsque les photos ont été prises.
D'autre part le fait même de ne pas entendre ni de lire de commentaires des protagonistes sur le sujet continue d'intriguer les enquêteurs.
Ils sentent que l'issue est proche, et que enfin ils pourront rendre leur rapport d'enquête dans un avenir probablement très proche.

07/04/2008

Polémique au sujet du dématage de "Le Maillon"

A la suite du spectaculaire démâtage du navire français "Le Maillon"et de la peine causée à son environnement familial, une enquête a été lancée pour déterminer avec précision la raison de l'accident.
Il est en effet difficile d'envisager une rupture sous voile tant les Challenger Scout sont éprouvés et la validation des échantillonnages notamment du gréement a été avérée depuis bien longtemps.
Par ailleurs, la qualité des membres de l'équipage et leur expérience sur ce type de voilier est telle qu'il est quasiment impossible de croire à une mauvaise manœuvre, et encore moins à un mauvais réglage.
Revenons en aux faits:
Le mat a cédé au niveau du capelage d'étai, c'est à dire à l'endroit où se rejoignent les haubans latéraux et l'étai. Ce point de convergence n'est cependant pas le sommet du mat. En effet une partie plus petite la surmonte qui elle n'est tenue que par le pataras à l'arrière. La rigidité de l'espar suffit à maintenir les efforts de la Grand Voile. Ce capelage peut cependant céder si le pataras est trop tendu (le mat cintre alors exagérément) ou trop mou si le vent est portant et très fort.
L'équipage de "Le Maillon" est encore une fois parfaitement capable de gérer ces paramètres car l'un d'eux a navigué des années durant sur des Class América dotés de gréement analogue, et l'autre possède un Challenger Scout en Bretagne équipé d'un mat similaire en tout point à celui de "Le Maillon", et qui n'a jamais cédé.

Autre discordance qui étonne les enquêteurs:
Le blog lui même par lequel la terrible nouvelle est tombée:
les récits disponibles dans ce blog font habituellement la part belle au coté spectaculaire des choses. Imaginez un démâtage en pleine course, avec photos et vidéos, "Le Maillon" désemparé demandant assistance ou finissant la course sous gréement de fortune... La Gloire assurée pour ces téméraires navigateurs!
Là, pas une once d'explication...
L'interview du skipper n'apporte pas non plus beaucoup sur les circonstances de l'accident.
Les photos et la vidéo ne montrent qu'un gréement cassé certes, mais le bateau est gentiment amarré au port!
Alors que s'est-il passé que ne veulent pas nous dire les protagonistes?

06/04/2008

Rupture du mat de "Le Maillon", "Vegemite"solidaire







Le Challenger Scout toulonnais "Le Maillon" a connu une sérieuse déconvenue aujourd'hui en rade de Toulon: rupture de la tête de mat.
Bien sûr nous sommes bouleversés, et même abasourdis par cette triste nouvelle, cependant l'heure n'est pas aux atermoiements mais à l'action car la saison a déjà commencé et il n'est pas pensable que "Le Maillon" reste au port à cause de problèmes techniques.
Ayant eu à réparer pareille avarie, l'équipe technique de"Vegemite" propose ici la solution qu'elle avait choisie pour rendre son espar utilisable. Nous n'avons pas la prétention de détenir la meilleure solution, néanmoins le mat navigue depuis plus de 3 ans ainsi réparé (avec le succès qu'on lui connait), et ne montre aucune faiblesse à ce jour.
Nous avons tout d'abord scié proprement les 2 éléments, et préparer la jointure pour que les séquelles de l'incident aient disparu (détordu les éléments pour obtenir la section originelle du mat) puis nous avons enfilé un manchon intérieur assez grossier mais quasiment en force collé au Sikaflex. Taille du manchon intérieur: environ 70 cm.
La section de ce mat étant ancienne, nous n'en avions pas de similaire. Nous avons donc dû coupé dans la longueur une section approchante, arrondi largement les extrémités afin d'éviter tout point dur, puis collé (Sikaflex également) et riveté l'ensemble au mat. Longueur du manchon extérieur environ 1,10m. Bien que lourde, cette réparation donne entière satisfaction en terme technique: le mat a une inertie et un cintre tout à fait correct, et en longévité car aucun signe de faiblesse n'est apparu à ce jour.
A noter que si nous avions pu trouver un manchon intérieur de section similaire à celle du mat, nous aurions pu nous passer du manchon extérieur et ainsi du travail nécessaire pour adapter l'ancrage des haubans (tige filetée devenue trop courte) et le reste à modifier.

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Moulin Blanc, 29, France