09/02/2008

Wilder Thing encore à l'entraînement


L'équipe de Wilder Thing était au grand complet cette après midi au retour de l'entrainement.
Comme tous les lecteurs impatients de découvrir les nouvelles aventures de cet ambitieux projet, nous vous avions promis un compte rendu édulcoré de la journée. Eh bien le voici, d'un trait:
Le Wilder Thing Team comptait, outre ses admirateurs réguliers et habituels (toujours très nombreux) une forte délégation "multimédia" car après les exploits du mois dernier, il faut maintenant des images. Alors nous avions à bord un appareil de photo étanche et une caméra étanche, et sur un puissant pneumatique à moteur (merci Guigui!) le non moins puissant Yann qui manie la caméra comme personne car extrèmement compétent en catamaran (car cela va de pair c'est évident, et c'est pourquoi nous avons besoin de lui....).
Pas de bol, y avait pas de vent aujourd'hui, mais pas un pet, pas un dard, rien whalou!
On est sorti quand même pour faire bonne figure, et éventuellement profiter du moindre souffle dès qu'il viendrait... ben il est pas venu!
Mais vous le savez bien dès que Wilder Thing est sur l'eau il y a matière à faire un récit, alors voilà un fait d'arme que vous pouvez admirer en vidéo s'il vous plait!
La consigne de l'entraineur était simple: premier arrivé à la bouée du Moulin Blanc.
Face au courant (coefficient de 95) et vu le vent, ça pouvait nous prendre la journée! Ok, c'est au louvoyage, on part au près. Déjà la majorité de la concurrence hisse le spi et part loin sous le vent.... Bon on est pas spécialistes alors on observe, mais là quand même je suis étonné!
Pour faire bonne mesure, on le hisse aussi, je ne suis pas sur du bien fondé de l'entreprise, mais on est du genre pragmatique.
La bouée s'approche, les "spieurs" sont derrière, seulement quelques bateaux autour de nous, nous devrions virer cette bouée en deuxième position, tout va bien.
Beaucoup de courant, pas de vent: il faut prendre large. Devinez si on a pris assez large? Devinez si on s'est emplafonné la bouée comme des gros blaireaux? Devinez si la déco en a pris un coup?
Vous dites oui à tout ça et vous comprendrez que désormais il n'y a pas de petite journée sur Wilder Thing!!
Je vous recommande la vidéo ci dessous, dans laquelle vous verrez l'incident, ainsi que d'autres séquences non moins étonnantes!

Ceci dit, rien n'est grave et ce fut une magnifique journée, alors...

02/02/2008

Entrainement et boulons

Comme vous le savez, le Hobie Tiger "Wilder Thing" a navigué en ce Week End de Janvier. Une bonne quainzaine de noeuds de vent, un clapot formé, 12 catamarans plus ou moins amarinés, voilà pour le tableau.
Evidemment la température de l'eau et de l'air (quoique assez douce... pour la saison) était pour le moins vivifiante mais somme toute supportable. Comme nous ne sommes pas des spécialistes (pas encore...) nous avions choisi d'utiliser des voiles usagées en dépit de la réprobation de nos concurrents qui s'inquiétaient probablement de devoir nous attendre.
Pour aller chavirer dans la rade, nous pensions que notre logique bien que pessimiste se tenait fort bien. Le programme du samedi était des bords de vitesse au louvoyage, puis au portant et enfin quelques bords de largue pour envoyer du bois. Exactement ce que notre petite expérience de l'engin et notre esprit raisonnable nous dictaient.
Bon en résumé, on se défend plutot correctement au près, et si on se prend au jeu de la tactique on doit pouvoir jouer avec le bon paquet.
Par contre lorsqu'il s'agit d'allumer à fond au largue, les questions de stabilité se posent autant pour le bateau, que pour les hommes accrochés tant bien que mal au trapèze. Qu'il est difficile de ne pas voler devant le bateau quand celui-ci se plante dans une vague!! Un chavirage à pleine vitesse nous le prouve. Ca s'appelle un "planté": en gros l'étrave bute dans la vague et le cul passe par dessus la tête....Y a moyen de se faire mal et de tout péter, et ça se finit dans la flotte à redresser le cata.
Nous avons également mis au point la technique de nos empannages, car les premiers étaient assez scabreux. J'ai envoyé tellement les barres une fois, que je me suis auto éjecté du bateau ! Tachon!
Résultat du Samedi, on avance au près mais on est collé au gazon au portant et on cabane à souhait au largue!
Dimanche le vent a molli un peu, on dégaine la GV neuve (Stef l'a réalisée tout seul le soir à la voilerie de main de maître, elle est magnifique) sachant que les chavirages ne seront plus d'actualité.
Cette voile a la particularité d'avoir une corne abondante (sa tête est carrée) pour plus de performance. Avantage: plus de surface en haut, et on peut la border plus au près ce qui favorise un meilleur cap.
Avec ça, les autres n'ont qu'à bien se tenir!
Et pour border on borde! Comme des chameaux!! (Comme si les chameaux bordent plus que les chiens ou les salauds...).
Las! On borde tellement que le rail d'écoute s'arrache de la poutre. Et merde! On rentre, "Wilder Thing" vaincu par le matos!
Maintenant il faut réparer.... Comment fait on pour fixer un rail sur une poutre en alu dont les rivets ne tiennent manifestement pas?
Après d'intenses réflexions, de brainstormings à toutes heures, et de renseignements pris chez des habitués, plusieurs solutions s'offrent à l'équipe technique de "Wilder Thing": riveter (facile mais ça lachera encore), inserts rivetés (facile aussi mais ça lache aussi), plaque taraudée (plus compliqué à mettre en oeuvre, mais sérieusement envisagée), vis avec écrous et rondelles le tout en inox (la plus difficile mais la plus solide).
La solution vis avec écrous est celle choisie en dépit des pires difficultés d'accès. Avec une latte, une clé scotchée au bout, de la pate isolante (pour isoler l'inox d'avec alu car ils ne font pas bon ménage ensembles....) et collage de la rondelle sur l'écrou, visée à la lampe torche de la patience et de la bonne humeur, avec ça vous accomplissez des miracles! Car ce soir "Wilder Thing" est de nouveau opérationnel avec un rail de GV bien plus solide qu'avant!
Bien sûr les commentaires sur le parking sont allés bon train, les conseils aussi, mais on ne s'est pas démonté tout à notre tâche que nous étions, et on y est arrivé.
Merci Stef et Hugues de Barmon venu à la rescousse.
Le Week End prochain, on se remet à l'eau pour un autre entrainement avec certainement d'autres histoires....

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Moulin Blanc, 29, France