Le Spi Ouest France

Pour parfaire sa préparation à la saison qui s'annonce, l'équipage de "Vegemite" a participé au Spi Ouest France.
Epreuve traditionnelle du WE de Paques, 500 voiliers se retrouvent à La Trinité sur mer. "Vegemite" ne s'est encore pas joint à la fête cette année car la logistique à mettre en place ainsi que les finances, sans parler du temps nécessaire sont trop importants pour nous.
Alors je me suis impliqué sur un bateau sur lequel ces sujets sont quasi réglés...Plus facile! Ce n'est pas du Challenger Scout mais bon, on s'en débrouille quand même.
La place que l'on m'a octroyé était la barre, alors je ne vais pas vous parler d'exploit sportif de ma part. La barre il suffit de la tourner au bon moment et c'est à peu près tout. Les mauvaises langues disent que je fais beaucoup de bruit pour celui qui est supposé seulement tourner la barre.... Ben oui faut aussi s'exprimer quoi!
Ce bateau a une barre à roue (2 en fait, une de chaque coté...), il mesure 12m, il s'appelle Paprec Recyclage, 10 hommes à bord, c'est un A 40 RC. Ok? Y a des questions?....
Cette année les pêcheurs nous ont gratifiés d'un tour à leur façon: bloquer le port pour nous empêcher de naviguer. Pas mal non?
De toutes façons il faisait un temps pourri, un froid de canard, un vent à décorner les bœufs, on n'a pas perdu grand chose ce jour là. Mais nous avons quelques pensées pour celui qui passe des heures à attendre un métro en grève à Paris, puis qui trouve les remontes pente de Courchevel en grève, et enfin sa régate de Pâques torpillée par un port bloqué....Démocratie....
Les régates se sont résumées à une course pour la deuxième place tant le vainqueur était intouchable. Nous n'avons pas démérité cependant car face à une féroce concurrence composée d'authentiques champions de niveau international, nous terminons vaillamment second en jetant toutes nos forces dans la bataille.
Quelques erreurs nous ont causés des avaries, d'autres de la perte de temps, mais nous avons toujours su limiter ces pertes sans qu'elles deviennent rédhibitoires pour le classement final. Nos concurrents les plus sérieux nous offrent l'avantage en ayant la bonne idée d'être disqualifiés pour départ anticipé (j'appelle ça une erreur rédhibitoire...). Néanmoins nous les battons à la régulière à la dernière manche, comme pour prouver que cette seconde place n'est pas volée.
Alors que nous nous savions un cran en dessous, nous nous sommes appuyés sur nos points forts
en naviguant proprement.
Juste "pour le fun" un exemple:
30nds établis la première manche, voici une liste de problèmes rencontrés qui auraient pu en décourager plus d'un:
Magnifique départ au lof au 1er bord de vent arrière (empannage pendant lequel manifestement quelques petites choses ont cloché...)
Chariot de GV arraché au 2 eme bord de près (conséquence d'empannages pour le moins virils!).
Drisse de spi cassée au 2eme vent arrière: spi à l'eau mais récupéré intact.
Machoire de tangon abîmée.
Gaine de drisse de génois cassée au 2 près. Ca c'est pendant la régate. Pour rentrer au port, le moteur désamorce....
Bricolage jusque tard dans la nuit, ce fut une journée bien remplie!
Heureusement, nous étions quelques uns à loger chez Jean Luc dans une gigantesque demeure sur les bords du Golfe du Morbihan, avec stade de foot (utile pour s'occuper pendant que les pêcheurs palabrent et tiennent fermement leur câble en travers du chenal), golf, jacuzi, vins à tomber par terre, cigares etc....
Et nous de nous moquer des pauvres diables en train d'essayer de trouver le sommeil dans leurs duvets humide, à grelotter dans leur Class 8......
C'est pas mal de péter dans la soie, finalement!

Quand je vous dis que la logistique de "Vegemite" n'est pas au point pour ce genre de rendez vous, je sais désormais de quoi je parle!
Je ne finirai pas ce récit sans remercier l'équipage de ce valeureux "Paprec Recyclage" de m'avoir accueilli, de m'avoir écouté et souvent de m'avoir supporté...

L'équipage de "Vegemite" aux sports d'hiver

Toujours dans le cadre d'une éventuelle confrontation Gonavi/Le Maillon/Vegemite, les récentes informations font état de préparatifs avancés et de mises au point élaborées dans les différents camps.
La saison est évidemment propice à la glisse sur la neige, alors avant de mettre le bateau en chantier pour une préparation spécifique, il convient de préparer l'équipage physiquement.
Direction une station de ski pas trop fréquentée pour pouvoir mener à bien nos objectifs: du foncier, des globules rouges par l'altitude du grand air etc...
On ne sait pas encore réellement de quoi sera faite cette saison, mais tout comme les armées des pays modernes nous nous préparons à toutes éventualités! Et ce au risque de paraitre complètement parano.....
On sait désormais que Le Maillon a résolument décidé de modifier le plan de pont en profondeur, Gonavi a été récemment visité afin de vérifier qu'aucun projet caché n'était mis à exécution (même si rien n'est apparent, on a du mal à croire qu'un séjour aussi prolongé à terre n'ait pas été mis à profit pour des améliorations sensibles).
Je ne vous parlerai pas de celles envisagées sur Vegemite elles sont d'envergures et définitivement efficaces!
A commencer par la forme de son équipage. Ski donc, dans le Cantal dans la station bien connue "Super Lioran" dont j'ai moi même validé les pistes à pied l'été dernier en companie de Anne et Cécile.
Peu de neige malheureusement, mais suffisamment sur les pistes pour s'amuser. La température la journée dépassant les 12° (un comble pour la montagne en Février!) rendait la neige très molle et liquide...pas génial. Alors nous skiions le matin, c'était un peu gelé mais c'était mieux!
A noter que 8h de ski le premier jour, nous sommes descendu à 4/5 heures les jours suivants car devant l'intensité des efforts les phases de récupérations devenaient capitales.

Sur un ton moins emphatique, on dira qu'on s'est régalé du début à la fin, téléphérique, télésiège, tire fesses nous avons utilisé tous ces moyens pour monter et quelque fois seulement les fesses pour descendre.... Pas de bobo, quelques chutes, du brouillard au sommet (Plomb du Cantal) où Oliver s'est perdu, récit:
La visibilité n'excédait pas 5m, nous avions décidé de descendre coté station à la sortie du téléphérique avec un rendez vous au premier télésiège. A partir du moment où on chausse les skis par ce brouillard même avec la meilleure volonté il est impossible de garder le contact visuel.
En descendant il fallait rester à gauche, Oliver s'est aperçu trop tard qu'il est resté trop à droite et qu'il descendait du mauvais coté de la montagne. Bien seul dans l'ouate qui ne se dissipait pas, il attendit un moment près d'un tire fesse et décidait de remonter à pied ses skis sur l'épaule en faisant bien attention de ne pas quitter la piste....
Un moto neige de patrouille récupéra Oliver et le déposa au sommet, où il put prendre la bonne direction. Je le retrouvais près du télésiège avec soulagement mais étonné par son histoire car nous étions absolument certains qu'il était avec nous sur la bonne piste (alors qu'on ne voyait rien!).
Une aventure dont on se souviendra, et qui se termine bien.

Les après midi alors que le monde envahissait les pistes et ruinait définitivement la neige, nous rentrions gouter, et entamions des parties endiablées de Monopoly qui quelques fois se terminèrent fort tard....
Family quality time du matin au soir, exactement ce que nous étions venus chercher. Photos ici malheureusement j'en ai perdu les trois quarts pendant le transfert.