04/05/2008

"Paprec Recyclage" remporte l'"Obélix trophy"

L'Obélix Trophy est avec le Spi Ouest France une épreuve importante dans le paysage de la régate française. Quasiment les mêmes bateaux se retrouvent pour la "revanche" et les beaux jours arrivant les courses n'en sont que plus belles.
A la différence du Spi Ouest France, l'ambiance à Bénodet est beaucoup plus conviviale, les stars de la voile sont occupées ailleurs, c'est la régate plaisir dans un cadre magnifique.
Vous vous rappelez que "Vegemite" était présent sur "Paprec Recyclage" pour le Spi Ouest. Nous avions brillamment terminé second (pas mal chanceux il faut le reconnaître).
A Bénodet nous avions 2 objectifs: confirmer notre rang (voire l'améliorer, nous sommes compétiteurs oui ou non!) pour le plaisir, mais aussi pour la sélection de l'équipe de France de la Commodore's Cup (course estivale à Cowes).
Pas de pêcheurs en colère pour nous empêcher de naviguer, pas de météo difficile, aucune raison d'être sauvés par quelconques évènements exceptionnels. Non, la régate la vrai comme on les aime!
8 manches pour en découdre avec tout l'attirail de parcours (bananes, côtiers) et un éventail de conditions variées, sans coup de Trafalgar manifeste qui vous sauve une manche mal engagée.
Premier jour: "Paprec Recyclage" termine 5, 8, 3 aux 3 manches du jour... 6èmes le soir, nous rentrons au port un peu désabusés, car nous avons à l'évidence un problème de vitesse dans le vent médium, sans beaucoup d'idées pour l'améliorer... Ne croyez pas que la soirée se passe en conciliabules, ni en débriefings sans fin. C'est plutôt ambiance "demain sera un autre jour" bien que nos esprits demeurent dans le mode réflexion.
Deuxième jour: petit temps. Nous sommes plus à l'aise en vitesse, nous avons des points à rattraper, on se lâche: 1, 1, 4. Le soir nous sommes en tête alors que "Lady Courrier" intouchable à La Trinité et hier, boit la tasse. Loin de fanfaronner car il reste encore des manches à courir et notre avance étant infime, on reste "sur le dossier" car demain le vent doit se relever ...
Troisième jour: Effectivement ça souffle bien, nous avons toujours un léger déficit de vitesse. A mi course on est derrières, et le vent molli, molli... sur un bord de spi. Nous repartons pour une portion contre le vent avec le mords aux dents, on se rapproche... Un bord de travers où nous dégainons une voile "de derrière les fagots" (Code 0) que les autres n'ont pas, on met le clignotant. Le vent revient mais le mal aux autres est fait: nous sommes seconds. Assurés d'être sur le podium avec encore une manche à courir, nous sommes encore en tête avec un matelas de points d'avance qui vu les conditions ressemble plus à une paillasse qu'à un douillet édredons.
En clair: si "Lady Courrier" gagne la manche nous ne devons pas terminer plus que 5èmes. Et avec du vent il n'a perdu aucune manche depuis le début! Nous n'avons toujours pas les manettes pour accélérer... Autant dire que la partie est loin d'être jouée voire quasiment perdue.
La course est longue, les meilleurs sont devant nous ramons derrière. Le bord de spi final vers l'Odet est critique, on sait que "Lady Courrier" est très bien placé, nous nous savons 6èmes au mieux voire 7èmes de la manche. Autrement dit c'est foutu. On amarre le bateau un peu déçus, et puis on apprend que "Lady Courrier" est second de la manche!
En fait on arrache la 6ème place synonyme de victoire au général. Ouf!
Il est clair que nous avons su exploiter nos armes le mieux possible, et nous sommes contents d'avoir pu prouver à nous même (et à ceux qui nous regardaient avec une légère mais désagréable condescendance), que nous sommes capables de faire de belles choses face à une concurrence féroce.
Merci Jean Luc d'armer un bateau et de nous permettre de naviguer dans ces conditions, cette victoire t'est dédiée!
Classement ici

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